"Par cette déclaration M.Biden a pratiquement confirmé la position exposée dans un entretien téléphonique que Victoria Nuland (secrétaire d'Etat américaine adjointe chargée de l'Europe, ndlr) a eu en janvier dernier avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev (Geoffrey) Pyatt sur la promotion des intérêts de l'Occident en Ukraine", a déclaré le ministre.
Et d'ajouter que Moscou qualifiait de tels propos de "regrettables".
M.Lavrov a rappelé que le vice-président s'était excusé auprès de certains pays arabes pour les avoir accusés "à tort" de soutenir l'organisation terroriste Etat islamique (EI), mais avait omis de le faire pour ses autres déclarations, selon lesquelles Washington avait contraint les pays de l'UE à adopter des sanctions contre la Russie, alors que les Européens étaient hostiles à ces mesures, en assumant le risque de pertes économiques.
Le site YouTube a diffusé en janvier une conversation téléphonique entre Mme Nuland et un homme dont la voix correspondait à celle de l'ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt. Les diplomates parlaient de la manière de régler les troubles qui secouaient l'Ukraine à l'époque, suite à la suspension par le président Viktor Ianoukovitch d'un accord d'association avec l'UE.
Lors de l'entretien, Mme Nuland a tenu des propos peu diplomatiques envers l'Union européenne. Ainsi, évoquant le nom du diplomate de l'Onu Robert Serry, désigné représentant spécial du secrétaire général pour l'Ukraine, elle lance: "Ce type de l'Onu, Robert Serry, ce serait super pour aider à coller les choses (…), tu sais, que l'UE aille se faire foutre".
La porte-parole du département d'Etat Jen Psaki a par la suite déclaré que Mme Nuland avait été en contact avec ses homologues de l'UE et "présenté ses excuses pour les propos rapportés".