Les Nations unies, le Conseil de l'Europe et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) doivent assurer une enquête juste et impartiale sur les "crimes à résonance" perpétrés ces derniers mois en Ukraine, car aucun progrès n'est réalisé dans ce domaine, estime le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Vu le fait que pratiquement aucun progrès n'est réalisé dans l'élucidation de ces crimes, le temps est visiblement venu pour les organisations internationales telles que l'OSCE, le Conseil de l'Europe et l'Organisation des Nations unies de ne plus se borner à constater ce que font ou ne font pas les autorités de Kiev, mais d'assurer une enquête juste et impartiale", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue finlandais Erkki Tuomioja.
Selon le chef de la diplomatie russe, l'élucidation de tous les "crimes à résonance internationale" commis ces derniers mois en Ukraine est indispensable pour mettre en place un processus de réconciliation nationale dans ce pays.
M. Lavrov a notamment cité l'affaire des snipers de Kiev, les massacres d'Odessa et de Marioupol, le crash du Boeing malaisien et la découverte de fosses communes dans la région de Donetsk.
Cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine >>
Selon les Nations unies, le conflit en Ukraine a déjà fait plus de 3.600 morts et près de 8.500 blessés parmi les civils. Le 5 septembre, les belligérants ont conclu un cessez-le-feu grâce à la médiation de la Russie et de l'OSCE. Bien que la trêve soit somme toute respectée, les parties en conflit s'accusent mutuellement de la violer. Les insurgés affirment notamment que des militaires ukrainiens bombardent régulièrement les quartiers résidentiels de Donetsk et que les forces d'autodéfense populaire sont obligées de riposter.