Le Comité d'enquête de Russie a ouvert une enquête pénale pour génocide des russophones dans les républiques autoproclamées ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, a annoncé lundi à Moscou le porte-parole du comité, Vladimir Markine.
"Le département d'instruction principal du Comité d'enquête de Russie a lancé une procédure pénale pour génocide des populations russophones vivant sur le territoire des républiques populaire de Lougansk et de Donetsk en vertu de l'article 357 du Code pénal russe", a indiqué M.Markine.
"Des personnes non identifiées au sein de l'administration politique et militaire ukrainienne, des Forces armées ukrainiennes, de la Garde nationale et du 'Secteur droit' (formation ultranationaliste ukrainienne) ont donné des ordres destinés à la destruction totale des citoyens russophones résidant dans les républiques de Donetsk et de Lougansk", a précisé M.Markine.
Des meurtres de russophones ont été effectués au moyen de lance-roquettes multiples Grad et Ouragan, de missiles air-sol non guidés, de missiles tactiques Totchka-U et d'autres armes lourdes non sélectives. Ces actions ont provoqué la mort d'au moins 2.000 personnes, d'après le responsable.
"300.000 personnes ont été obligées de quitter leurs foyers et de se réfugier sur le territoire russe", a annoncé M.Markine.
Kiev a lancé le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 3.200 morts et plus de 8.000 blessés parmi les civils. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les autorités de Kiev à y mettre fin.
Cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine >>
Les autorités de Kiev ont signé le 5 septembre à Minsk un accord de cessez-le-feu avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.