Il permettra cependant d’exclure une pression extérieure qui pourrait s’exercer sur les usagers ayant l’accès à GLONASS et à Beidou, a déclaré à Rossiya Segodnya le vice-président du partenariat non-commercial GLONASS Evgueni Belianko, en commentant le lancement des négociations entre la Russie et la Chine.
Il ne doute pas que d’ici quelques années, les deux pays créeront un espace d’information et de navigation commun. Un espace de sécurité commun : voici le plan pour les routes du Pacifique à l’Atlantique qu’envisage de réaliser la coopération russo-chinoise.
« L’Europe et la Russie disposent de systèmes de sécurité pour le transport qui sont des systèmes de navigation et d’information harmonisés. En Russie c’est ERA-GLONASS, en Europe – eCall. Le Kazakhstan est en train de créer son propre système. Si la Chine met en place un système compatible du point de vue technologique avec les trois autres, on pourra alors parler d’un espace de sécurité commun pour les routes de l’Europe à la Chine. Cet espace s’étendra en fait le long de la Route de la soie. Cela permettra de créer un système de services transfrontaliers et de proposer des services en matière de sécurité, des services d’information, des services supplémentaires lors du franchissement des frontières. Un usager pourra ainsi en bénéficier où qu’il se trouve».
La coopération GLOBASS-Beidou sera avantageuse pour les deux parties. Par exemple, en échange de trois stations terrestres de contrôle implantées en Chine pour appuyer le système GLONASS, la Russie acceptera d’en implanter trois sur son territoire pour les besoins de Beidou. Suite à la crise ukrainienne les Etats-Unis ont refusé l’autorisation d’implanter sur leur sol les stations de GLONASS et ont mis fin à la coopération technologique russo-américaine, ce qui a poussé la Russie à envisager une coopération avec la Chine. Celle-ci se montre intéressée parce qu’elle prévoit de donner à son système Beidou une envergure globale dans les années à venir. /N