Le développement des échanges dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) constitue la meilleure réponse aux sanctions décrétées par les pays occidentaux contre la Russie, estime le secrétaire général de l'Organisation, Dmitri Mezentsev.
"Le renforcement de la coopération économique et commerciale est la meilleure réponse à ces mesures restrictives", a-t-il déclaré jeudi à la chaîne de télévision Rossiya 24.
"Il ne fait aucun doute que le remplacement des marchandises visées par les sanctions occidentales fera l'objet de consultations entre les responsables de ministères russes — en premier lieu économiques — et leur collègues des pays membres de l'OCS", a ajouté M. Mezentsev.
Le 12 septembre dernier, l'UE a interdit aux sociétés européennes de coopérer avec les sociétés russes dans la prospection et la production de pétrole en eaux profondes et sur le plateau continental arctique de la Russie. Le même jour, les Etats-Unis ont imposé des restrictions frappant les livraisons de produits, services et technologies à cinq sociétés russes (Rosneft, Gazprom, Gazprom Neft, Lukoil et Surgutneftegaz). Les mesures américaines portent elles aussi sur les projets de prospection et d'exploitation de gisements de pétrole difficiles d'accès.
Créée en juin 2001 à Shanghai, l'OCS est une organisation régionale qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L'organisation compte également cinq Etats observateurs (Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie et Pakistan) et trois partenaires de discussion: la Biélorussie, le Sri Lanka et la Turquie. Le Tadjikistan préside l'OCS depuis 2013. En 2015, la Russie assumera la présidence tournante de cette organisation.
Les pays membres de l'OCS comptent au total 1,5 milliard d'habitants, soit un quart de la population du globe.