La Russie entend augmenter ses échanges commerciaux avec l'Argentine, les portant à 2,5 voire 3 milliards de dollars en 2015, a annoncé mardi à Moscou Sergueï Dankvert, directeur du Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire (Rosselkhoznadzor).
"En 2013, les échanges commerciaux russo-argentins se sont chiffrés à 1,9 milliard de dollars. Ils se maintiennent toujours à ce niveau. Nous espérons que les échanges attendront 2,5 ou 3 milliards de dollars en 2015", a indiqué M.Dankvert au terme d'une réunion de la commission intergouvernementale russo-argentine.
Moscou compte élargir la coopération économique avec l'Argentine dans le secteur énergétique, l'agroalimentaire et le bâtiment. Selon M.Dankvert, la Russie espère que l'Argentine augmentera ses livraisons de produits alimentaires.
"Nous appelons nos partenaires à augmenter les livraisons de produits laitiers, de fromages car notre marché en a besoin", a noté le responsable. Selon lui, l'Argentine pourrait également remplacer d'autres produits européens sur le marché russe, en fournissant notamment du beurre, du poisson et des fruits de la mer.
Le secrétaire pour les relations extérieures du ministère argentin des Affaires étrangères Carlos Bianco a pour sa part déclaré que les deux pays avaient l'intention de réaliser beaucoup de projets conjoints. "La société Silovye Machiny (fabricant russe de turbines électriques-ndlr.) livrera des turbines en Argentine, le groupe nucléaire public russe Rosatom construira une centrale nucléaire, le groupe Inter RAO a remporté un appel d'offres pour la construction d'un barrage hydraulique", a précisé M.Bianco.
Selon lui, l'Argentine fourni déjà beaucoup de produits agricoles (pommes, poires, produits laitiers, bœuf, etc.) en Russie. "Nos relations revêtent une importance stratégique indépendamment des sanctions. Nous souhaitons poursuivre notre coopération", a conclu M.Bianco.
Le 7 août, la Russie a publié la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions occidentales imposées contre Moscou sur fond de crise en Ukraine. Cette interdiction valable un an concerne notamment le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, les légumes et les fruits. Moscou a annoncé qu'il recherchait d'autres fournisseurs de produits alimentaires censés remplacer les importateurs occidentaux.