Moscou est préoccupé par la situation des minorités nationales au Kosovo, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'issue de consultations avec le chef de la diplomatie serbe Ivica Dacic.
"Les parties ont constaté à l'unanimité que l'évolution de la situation dans cette région suscite une vive préoccupation, notamment en ce qui concerne la garantie des droits et de la sécurité des minorités nationales, dont le retour des réfugiés et des déplacés internes et la profanation des monuments orthodoxes serbes", lit-on dans un communiqué mis en ligne sur le site de la diplomatie russe.
La partie russe a également souligné que "la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'Onu constituait l'unique cadre juridique international du règlement de la situation au Kosovo".
Adoptée à l'unanimité par les membres permanents du Conseil de sécurité le 10 juin 1999, cette résolution définissait les principes fondamentaux du règlement de la crise au Kosovo: le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République socialiste de Yougoslavie, ainsi que la garantie des intérêts légitimes de tous les groupes ethniques vivant dans cette province serbe.
Selon Moscou, cette résolution est restée lettre morte.
Plus de 200.000 réfugiés serbes qui ont quitté le Kosovo depuis 1999 ne peuvent pas regagner leurs foyers suite aux crimes ethniques perpétrés par les autorités de cette région.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et par certains pays membres de l'Union européenne, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. La Serbie conteste cette proclamation d'indépendance et considère toujours cette région comme faisant partie de son territoire national.
