Le reporter photographe de l'Agence d'information internationale Rossiya Segodnya Andreï Stenine a péri en Ukraine il y a un mois. L'Ukraine a donc une priorité douteuse: cette année, le pays est devenu le lieu le plus dangereux pour les représentants des médias.
Les restes trouvés un de ces jours appartiennent en effet à Andreï Stenine. C’est ce qu’a confirmé l'expertise faite par les spécialistes russes, a communiqué le directeur général de l'Agence Rossiya Segodnya Dmitry Kisselev.
Il n’a pas été retenu en captivité. On n’avait pas l’intention de l’échanger contre des militaires ukrainiens, ou de l’accuser de l'activité terroriste. Toutes les déclarations sur le sort de Stenine que nous avons entendues de la part de la partie ukrainienne, se sont avérées mensongères. Il a péri encore il y a un mois, dans une voiture où il se trouvait pour aller accomplir les tâches fixées par l’agence.
Andreï Stenine n’est pas entré en contact avec la rédaction à partir du 5 août. D'abord, il y avait l’information qu'il était retenu par les structures fortes ukrainiennes et qu’il se trouvait à Zaporojie. Plus tard, le conseiller du chef du Ministère de l’Intérieur de l'Ukraine Anton Gerachtchenko a communiqué sur les ondes de la radio lettonne que le reporter était arrêté par les services secrets ukrainiens. Mais quelques jours après, il a renié ses paroles, déclarant que les services secrets n'avaient aucune information sur le lieu où le journaliste se trouvait. Les observateurs marquaient alors: les déclarations aussi contradictoires des pouvoirs ukrainiens peuvent indiquer que Stenine aurait été l’objet « d’une attaque malintentionnée ». Et, malheureusement, ils avaient raison.
Comme il s'est révélé, le journaliste a péri aux alentours de la ville de Snejnoié dans la région de Donetsk. Le convoi automobile a été fusillé par des chars de l’armée ukrainienne et des mitrailleuses. Plus de 10 voitures avec les réfugiés ont été anéanties, dont celle de Stenine. Mais seulement le 27 août, les représentants des milices populaires ont pu faire parvenir en Russie les restes pour l'expertise.
Au Ministère des Affaires étrangères, on a rappelé qu'au cours de quelques mois, la Russie avait perdu en Ukraine quatre journalistes. La situation est inouïe - même en comparaison avec d'autres conflits armés sanglants des dernières années.