Les républiques ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk (sud-est) sont prêtes à rester au sein de l'Ukraine en échange d'un statut spécial, ont déclaré lundi les représentants des deux républiques autoproclamées lors de négociations à Minsk, en Biélorussie.
"Négocier sur un pied d'égalité est le seul moyen de régler le conflit et de rétablir la paix. Le président, le gouvernement et la Rada suprême (parlement) d'Ukraine doivent adopter des actes législatifs conformes à la lettre et à l'esprit des ententes de Genève et accordant un statut spécial aux territoires contrôlés par les républiques populaires", est-il indiqué dans une déclaration des dirigeants des deux républiques présentée lors d'une réunion du groupe de contact pour le règlement de la crise ukrainienne.
"Si Kiev adopte ces garanties législatives et l'UE et la Russie se portent garantes du respect de ces actes législatifs, les républiques populaires de Donetsk et Lougansk garantissent qu'elles feront tout pour préserver la paix et l'intégrité de l'espace économique, culturel et politique de l'Ukraine et de la civilisation russo-ukrainienne. Les deux républiques adopteront des lois, actes et déclarations nécessaires pour arrêter la guerre fratricide et respecter leurs engagements pris pendant les négociations", lit-on dans le document.
Le groupe de contact, qui réunit les représentants de l'Ukraine, de la Russie, de l'OSCE, ainsi que du sud-est de l'Ukraine, s'est réunie à Minsk pour la première fois depuis un mois.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch le 22 février. Les régions de Lougansk et de Donetsk ont proclamé leur indépendance par rapport à Kiev suite aux référendums tenus en mai dernier. Selon l'ONU, plus de 2.000 civils ont été tués et près de 5.000 autres blessés dans cette région depuis mi-avril. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin.