L’ethnotourisme dans l’Altaï pour sauver l’environnement

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L’ethnotourisme dans les régions russes devient très « tendance ». Les touristes sont de plus en plus nombreux à vouloir participer à des cérémonies traditionnelles locales et faire plus ample connaissance avec une culture qu’ils ne connaissent pas. En Russie, une région propose beaucoup d’activités dans se segment. C’est la République d’Altaï.

Selon Svetlana Schigriova, vice-directrice de l’éducation écologique à la Réserve naturelle d’Etat de l’Altaï, « l’ethnotourisme se développe dans la région de manière très dynamique, car les touristes sont avides de la composante culturelle des produits touristiques que propose cette région ».

La république est située dans les montagnes, elle a une frontière commune avec la Mongolie au Sud, et cela présente de nombreuses possibilités pour les randonnées, avec une chance de connaître les traditions des populations locales, liées intimement avec la nature.

« O utch-Enmek »

Ce projet unique, qui combine la protection de la nature et l'ethnographie, a été réalisé dans la vallée de Karakol dans la République de l'Altaï. C’est un lieu saint pour les tribus locales.

Selon Danil Mamyev, le créateur et le directeur du parc ethnique Outch-Emnek, créé dans cette vallée, il avait à l’origine l’intention de créer toutes les conditions pour la vie des populations locales sur ce territoire en se souciant de la conservation de leur culture traditionnelle. L'un des principaux objectifs du projet – c’est de sauver les objets que ces populations, notamment les pétroglyphes. Ces objets ont été fabriqués par ces populations et sont précieux du point de vue historique et scientifique, contribuant à l’équilibre écologique.

« L'infrastructure, l'idéologie, et le concept se basent sur la compréhension de la culture authentique, ses relations avec la nature, en tant qu’objet sacré », est persuadé Mamyev.

Ces habitants d’Altaï qui vivent dans ce véritable « temple naturel », sont des porteurs d’une connaissance particulière, dont la population des villes manque cruellement.

« Cela fait 15 ans que nous travaillons sur ce projet et nous comprenons qu’il est impossible de placer un inspecteur derrière chacun dans cette communauté », poursuit Danil Mamyev.« Tant que la personne n’aura pas la compréhension que la terre est vivante, tout comme les arbres et la végétation, et qu’il faut les traiter comme si c’étaient des personnes, l’homme ne pourra pas mener le dialogue avec la nature vivante, préserver la nature pour ses descendants, pour qu’ils puissent vivre aussi décemment que nous. Or c'est la base du développement durable. Grâce à la culture traditionnelle nous essayons de faire passer cette compréhension à la population ».

Le tourisme et le divertissement – c’est l'un des moyens d'attirer l'attention des autorités sur des questions environnementales. C'est l’un de ces cas, où la mondialisation peutcontribuer au développement des cultures traditionnelles, pour qu'elles puissent affecterd’une manière ou d’une autre la communauté internationale.

« Les guerres et les conflits qui se produisent dans le monde, proviennent du fait que les gensne connaissent pas l'environnement qui les entoure. Aujourd'hui la planète est devenue plus âgée, le système planétaire est en train de changer. Des connaissances différentes sont en forte demande. Et les cultures autochtones du monde entier le comprennent et essayent de répandre leur philosophie. Notre connaissance est aujourd’hui nécessaire aux hommes politiques, qui peuvent changer quelque chose dans ce domaine », conclut Danil Mamyev.« Nous essayons de faire quelque chose à travers l’activité récréative. L’Altaï attire les touristes, et le tourisme devient une méthode de transmission des connaissances ».

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