"Moscou a appris avec préoccupation la décision de Washington de procéder à des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie. Les Etats-Unis l'argumentent par la nécessité de contrer la menace pour ses ressortissants à l'étranger de la part des extrémistes islamistes. Certains médias l'interprètent cependant comme la préparation à des frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI) sur le territoire syrien", lit-on vendredi dans le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou rappelle que, selon les normes du droit international, si l'Etat concerné n'avalise pas des opérations militaires sur son territoire, l'autorisation ne peut en être délivrée que par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Mercredi 20 août, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Meqdad a fait savoir que toute action unilatérale américaine contre les djihadistes de l'Etat islamique sur le territoire syrien serait considérée comme une agression contre l'intégrité de la Syrie si cette action dépassait le cadre de la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l'Onu. Cette résolution, saluée par Damas, vise notamment les groupes terroristes Etat islamique et Front al-Nosra liés à Al-Qaïda.