Ainsi, le président Barack Obama a promis début août au sommet américano-africain à Washington les investissements et le concours économique de 33 milliards de dollars. Ce seront des obligations des gouvernements des Etats-Unis et des investissements des compagnies américaines. « Nous ne voulons pas extraire tout simplement les minéraux pour notre croissance. Nous voulons éveiller la croissance économique qui offrira les possibilités pour tous nos peuples », a-t-il assuré les leaders de 51 pays de la communauté africaine à ce forum le plus représentatif dans l’histoire des relations entre les Etats-Unis et l’Afrique. Essayez maintenant de comparer le concours promis cette fois par Washington au continent à 777 trillions de dollars. C’est à cette somme hyper-astronomique qu’évalue la dette de l’Occident à l’Afrique la Commission africaine et mondiale pour les réparations et le rapatriement fondée à la fin du 20ème siècle à Accra, capitale du Ghana. La Commission a été à peu près prise au sérieux au début du 21ème siècle. Quelque curieuse et mystique qu’elle puisse paraître, il ne s’agit sans doute pas des centaines de trillions de dollars. Les Africains chrchent à rétablir la justice historique et à assurer la reconnaissance par la communauté mondiale de l’exploitation séculaire des ressources naturelles et humaines du continent. « Peut-on considérer aujourd’hui le concours de l’Occident à l’Afrique à tel point désintéressé que le prétendent les créanciers occidentaux ? » L’enseignante chercheure en anthropologie et éthologie à l’Université Felix Houphouet Boigny Dr. Oumou Kouyaté répond par téléphone d’Abidjan à la question de notre observateur Igor Yazon …
Le concours occidental à l’Afrique, est-il vraiment désintéressé ?
Le concours occidental à l’Afrique, est-il vraiment désintéressé ?
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Il est depuis longtemps d’usage de terminer toutes les réunions au sommet des leaders occidentaux et africains par les promesses de concours financier et économique aux pays du continent.