75 migrants illégaux libyens qui avaient pris la mer à bord d’un canot gonflable, ont été sauvés jeudi par des pêcheurs tunisiens.
Ils ont embarqué il y a 5 jours dans le port libyen de Zouara mais une tempête les a empêchés d’atteindre les rivages tant convoités de l’Union Européenne. Il est difficile de dire comment se terminerait leur navigation si les pêcheurs n’avaient pas aperçu le canot et sauvé ses passagers apeurés en les remettant aux gardes-côtes de la ville tunisienne de Zarzis.
Une histoire comme une autre qui s’est au moins terminée sans victimes. Comme l’affirment les plongeurs, le fond de mer à proximité de l’île italienne de Lampedusa ressemble à un cimetière. Mieux encore, personne ne sait combien de noyés recèlent les eaux de la Méditerranée. Cette fois, il y avait parmi les sauvés des ressortissants du Bangladesh, du Ghana et du Nigeria.
D’ailleurs, les habitants des pays lointains constituent la majorité de ceux qui cherchent une vie meilleure en Europe. Les ressortissants des pays subsahariens sont comme toujours les plus nombreux mais il y aussi pas mal de Maghrébins. Il y a quelques jours, la police algérienne a bloqué 150 Syriens à la frontière entre l’Algérie et la Libye d’où ils comptaient rejoindre l’Europe par mer. Ils sont arrivés en Algérie par avion.
Yassen Zenati, journaliste tunisien, expert en relations internationales et ancien rédacteur en chef du bureau proche-oriental de l’AFP, a raconté par téléphone à notre observateur Igor Yazon que ce genre de migration est le phénomène des pays pauvres et des pays embrasés par des conflits armés.
