Les ministres kurdes mettent fin au boycott annoncé auparavant et réintègrent le gouvernement irakien, rapportent mercredi les médias internationaux, se référant à Hoshyar Zebari, un Kurde qui a été ministre des Affaires étrangères de l'Irak.
"Je suis revenu au poste de ministre des Affaires étrangères", a déclaré M.Zebari.
A la mi-juillet, les dirigeants des Kurdes d'Irak ont décidé de boycotter le gouvernement de Nouri al-Maliki qui avait qualifié la ville d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien, de refuge des djihadistes de l'Etat islamique (EI). Le porte-parole du président de la région Massoud Barzani a qualifié d'"hystériques" les propos d'al-Maliki et l'a appelé à démissionner.
Cet appel a coïncidé avec la décision du président irakien Fouad Massoum de nommer le vice-président du parlement Haïdar al-Abadi au poste de chef du gouvernement à la place du premier ministre sortant Nouri al-Maliki.
Au départ, al-Maliki tentait à tout prix de s'assurer un troisième mandat, malgré l'opposition des sunnites, des Kurdes, de certains chiites et des pays occidentaux. Il a refusé de céder sa place et a même accusé le chef de l'Etat de violer la Constitution.
Néanmoins plus tard, lors d'une allocution télévisée, M.Maliki a annoncé qu'il renonçait à tout grief, quittait son poste et soutenait désormais son successeur Haïdar Al-Abadi.
Selon de nombreux analystes, le départ d'al-Maliki a incité les ministres kurdes à réintégrer le gouvernement.