Quelles sont les sources de financement des individus proches des leaders de l'opposition, qui tentent d'organiser en Russie un scénario ukrainien? C'est pour répondre à ces questions que le Conseil antifasciste (antimaïdan) a demandé au FSB, écrit jeudi le quotidien Izvestia.
Selon le conseil, les opposants mènent une politique antirusse dans des groupes fermés sur les réseaux sociaux et organisent des actions pour le soutien du "nettoyage" organisé par les autorités ukrainiennes en Nouvelle Russie.
Il est souligné dans cette demande qu'il existe aujourd'hui en Russie des forces menant une guerre médiatique dans l'intérêt des Etats-Unis et d'autres pays occidentaux qui voudraient renverser le gouvernement selon le scénario ukrainien. A cet effet, elles créent des ressources médiatiques visant, selon le conseil, une "désinformation flagrante et la division au sein de la société russe". De plus, des groupes fermés s'organisent sur les réseaux sociaux et des actions sont menées pour inculquer aux Russes la responsabilité de la Russie dans la guerre en Ukraine et les bombardements de certaines régions.
"Ceux qui sont derrière tout cela n'ont qu'un seul objectif – que la Russie s'effondre pour pouvoir redistribuer ses ressources dans l'intérêt d'autres pays, notamment des USA. C'est pourquoi nous retrouvons au premier rang les mêmes organisations et individus qui le font en Russie depuis les années 1990 – Garry Kasparov, Boris Nemtsov, Mikhaïl Kassianov", explique l'un des auteurs de la demande et cofondateur du conseil Evgueni Chabaev. Ce dernier souligne que les méthodes et le personnel utilisés par les USA et leurs alliés pour ce travail en Russie ne changent pas.
Rappelons que le Conseil antifasciste (antimaïdan) a commencé son travail début août. Il a pour but d'informer les citoyens sur les méthodes de propagande occidentale visant à renverser illégitimement l'ordre constitutionnel en Russie et inciter aux conflits internes. Le conseil inclut des représentants d'associations, de partis politiques, des Cosaques et d'anciens militaires. Selon leur informations, après les élections de septembre l'opposition hors système cherchera à déployer un large mouvement de protestation – en créant dans les régions des QG et des comités pour organiser des manifestations "oranges" — auquel le conseil a l'intention de s'opposer.
"Mikhaïl Kassianov n'est pas à Moscou actuellement. Je ne peux faire aucun commentaire à ce sujet", a déclaré la porte-parole du coprésident du parti Parnas, Tatiana Razbach.
Le site de l'opposant a publié fin juillet un communiqué "La Russie en temps de guerre", où il annonçait avec ses collègues l'effondrement du pays et qu'il ne survivrait pas en étant isolé des USA, du Canada, des pays de l'UE et de l'Otan "sous le poids de l'anarchie, de la fraude et des instincts primitifs".
Aucun commentaire n'a pu être obtenu de la part des représentants de Garry Kasparov, dont les contacts avec les représentants du Secteur droit ont déjà été constatés par le Conseil antimaïdan.
"Il y aura forcément des tentatives de reproduire le scénario ukrainien en Russie. La décision de le faire a déjà été prise. Selon les informations à ma disposition, près de 10 milliards de dollars ont été alloués à cet effet rien que par le congrès américain. Aujourd'hui, les Américains s'efforceront de propager leur idéologie basée sur l'admiration de l'Occident et la russophobie", souligne le directeur de l'Institut de recherches politiques Sergueï Markov, qui estime que la Russie doit réagir plus activement face à ces risques.