Les crimes au Kosovo

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La déclaration unilatérale de l'indépendance du Kosovo en 2008, contrairement aux décisions et résolutions de l'ONU, ainsi que la reconnaissance rapide du nouvel État par les principales puissances occidentales ont fourni un précédent : comment on peut déplacer les frontières de l'État au XXI siècle.

Notre correspondant européen Igor Belov répond par téléphone à nos questions. La première question : de quoi sont accusés maintenant les chefs de la prétendue «Armée de la libération du Kosovo» et qui se trouve derrière cette initiative ?

Le procureur américain et le juge d'instruction sur les affaires importantes Clint Williamson a préparé, à la demande de l'Union Européenne, un rapport sur les crimes de guerre commis par l'armée clandestine kosovare UCK peu de temps avant la fin de la guerre en 1999. Il y a quelques jours, il a présenté son rapport à Bruxelles. Le rapport du député suisse du Parlement Européen Dick Marti fait en 2011 est le point de départ de l’enquête plus récente : il était nécessaire de le revérifier conformément aux critères du procureur Williamson. Dans le nouveau document, on cite de nombreux exemples de la violence politique, en particulier, des meurtres, des enlèvements, l'élimination des adversaires politiques, l’envoi illégale des gens dans des camps de concentration au Kosovo et en Albanie, la violence sexuelle, d'autres cas de violence, y compris l'expulsion des gens de leurs maisons, ainsi que la destruction et la profanation des églises et d'autres lieux de culte. La plupart de ces crimes était commise au cours des nettoyages ethniques. Dans la plupart des cas, des Serbes et des Bohémiens étaient leurs victimes. Voici les conclusions principales que l'on peut tirer à la base du rapport de Williamson.

Est-ce qu’on y cite de plus les noms concrets des personnes ayant commis ces crimes ?

Malheureusement, le procureur Williamson n'a pas cité dans le rapport de noms concrets, bien qu’il ait souligné plus d'une fois que ses enquêtes ayant pris trois ans complètent le rapport précédent, celui de Marti et ne le contredisent aucunement. Le parlementaire suisse avait mentionné à l’époque l'ancien Premier ministre du Kosovo Hashim Thaci qui participait personnellement aux enlèvements des Serbes, en qualité d’unreprésentant de la direction supérieure de l’UCK.

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