« Ce qui se passe à Ersal suscite une série d’interrogations. La première est la suivante : est-ce qui le Liban est en train de rejoindre certains pays de la région qui connaissent une vague de conflits ces derniers temps. Je parle avant tout de l’Irak où grandit une confrontation interethnique et les combattants de l’Etat islamique ont réussi à prendre le contrôle de vastes territoires. Il est en outre important de savoir si l’incursion des extrémistes à Ersal vise l’armée libanaise dans le but soit de la détruire, soit de lui lier les mains comme cela s’est passé en Syrie. Enfin est-ce que les événements d’aujourd’hui sont les précurseurs d’une confrontation interethnique ? Je dois malheureusement constater qu’il est possible de répondre par la positive à toutes ces questions. Il y a tout au moins assez de prémisses pour une déstabilisation ultérieure ».
Ce n’est pas un secret q’ Ersal a plusieurs fois servi de champ de bataille pour l’armée libanaise et les extrémistes parce que la ville joue un rôle important dans le ravitaillement des combattants syriens. Ces derniers temps la situation y était plutôt calme suite aux succès de l’armée syrienne à Qalamoun.
Les événements à Ersal sapent la sécurité et la stabilité au Liban, selon le ministère russe des Affaires étrangères. « Nous appelons nos partenaires de la communauté internationale à examiner de façon attentive et objective la tendance extrêmement dangereuse qui s’est clairement manifestée en Syrie, en Irak et au Liban, est-il souligné dans un communiqué du ministère. Il faut renoncer aux doubles standards et éviter les pas qui conduisent non pas à la dissuasion mais, au contraire, au renforcement de la menace terroriste et extrémiste dans la région turbulente du Proche-Orient ».