"Toute action non constructive visant à déstabiliser la situation dans la région, ainsi que les tentatives d'évincer de la Transnistrie le contingent russe participant aux Forces conjointes de maintien de la paix seront évaluées par Moscou comme inamicales à l'égard de la Russie et comme torpillant les bases de la mission de maintien de la paix sur le Dniestr, comme contraires à l'esprit et à la lettre du Traité d'amitié et de coopération entre la Fédération de Russie et la République de Moldavie", lit-on dans le communiqué.
Moscou rappelle qu'au niveau le plus élevé à Chisinau, des appels se font de nouveau entendre à retirer les troupes russes de Transnistrie, à modifier le statut de la mission de maintien de la paix dans cette région, en la transformant en mission civile, alors que le contingent russe assure la sécurité dans sa zone de responsabilité sur une base juridique internationale concertée et selon un mandat approprié.
Après l'effondrement de l'URSS en 1991, les milieux nationalistes roumanophones de Chisinau ont proposé de rattacher la Moldavie à la Roumanie. Ces propos ont alarmé plusieurs régions moldaves - essentiellement russophones - de la rive gauche du Dniestr. Les habitants de ces régions ont annoncé la création de la République moldave de Transnistrie. Chisinau s'est opposé à cette démarche et a tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, ce qui a déclenché un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est actuellement maintenue par une Force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien.
Lors d'un référendum organisé en 2006, 97% des habitants de la Transnistrie se sont prononcés pour l'indépendance de la région vis-à-vis de Chisinau et pour son rattachement ultérieure à la Fédération de Russie. Quoi qu'il en soit, la Transnistrie n'est toujours pas reconnue par la communauté internationale. T