Les déclarations de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay selon lesquelles l'Onu n'a pas de preuves que la Russie livre des armes aux insurgés ukrainiens infirment les accusations fallacieuses dont Moscou fait l'objet, lit-on dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
La diplomatie russe indique avoir analysé la déclaration réalisée par Mme Pillay le 31 juillet dernier à Genève lors d'une rencontre avec les journalistes. La Haut-Commissaire a alors affirmé que l'Onu n'avait aucune preuve attestant que la Russie livre des armes aux insurgés de l'est de l'Ukraine.
"Nous estimons qu'il s'agit d'une énième confirmation du caractère infondé et fallacieux des déclarations accusant notre pays d'être responsable de l'escalade du conflit en Ukraine. Ceux qui se dédient à rechercher et à disséminer de telles insinuations devraient plutôt faire preuve de volonté politique et user de leur influence pour mettre fin au bain de sang provoqué par l'opération punitive de Kiev dans l'est du pays", stipule document.
Dans le même temps, le ministère russe des Affaires étrangère s'étonne que la déclaration en question ait été passée sous silence par les médias occidentaux.
"Visiblement, elle ne cadrait pas avec la campagne délibérée de désinformation visant à faire endosser à la Russie la responsabilité des événements en Ukraine", conclut le communiqué.
Washington accuse régulièrement Moscou de livrer des armes lourdes aux insurgés, telles que des chars et des lance-roquettes. En outre, les Etats-Unis ont accusé Moscou d'être responsable du crash de l'avion Boeing 777 de Malaysia Airlines près de Donetsk en invoquant la livraison de systèmes de missiles Bouk aux combattants d'autodéfense.