Pour le moment, l'ex-secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est la mieux placée dans l'opinion pour devenir la prochaine présidente des Etats-Unis, écrit mardi 29 juillet le quotidien Kommersant.
Selon un sondage de CNN, si Clinton se présentait à l'élection de 2016 elle s'imposerait avec une avance confortable sur le candidat républicain le plus plausible, Mitt Romney. L'éventuelle arrivée au pouvoir d'Hillary Clinton entraînerait davantage de problèmes dans les relations russo-américaines.
La prochaine présidentielle n'est prévue que dans deux ans et aucun des démocrates ou des républicains n'a encore officiellement annoncé sa participation. Néanmoins dans son dernier sondage en date, CNN a présenté les candidats les plus plausibles pour prétendre au siège de la Maison blanche – la démocrate Hillary Clinton et le républicain Mitt Romney, tous deux leaders au sein de leur parti. Le sondage de CNN confirme que les républicains n'ont pas réussi à trouver un meilleur candidat en 2016 que Mitt Romney. Selon le sondage, si la présidentielle se tenait aujourd'hui entre Mitt Romney et Barack Obama, Romney prendrait sa revanche avec 53% des voix (seulement 44% des Américains seraient prêts à voter pour le président actuel).
En revanche, Romney n'aurait aucune chance de s'imposer face à la candidate la plus probable des démocrates – Hillary Clinton. D'après le sondage de CNN, si Clinton et Romney s'affrontaient aujourd'hui pour le poste présidentiel, la démocrate aurait une avance de 13 points sur le républicain (55% contre 42%). Sachant que pratiquement tous les groupes sociaux seraient de son côté. Romney ne dépasse Clinton que parmi les hommes (49% contre 48%) et chez la population blanche (avec un écart de 6%). Tandis que Clinton est soutenue par 77% de la communauté afro-américaine et a un double avantage parmi les femmes (62% contre 36%).
Hillary Clinton n'a pas encore confirmé sa volonté de participer à la course présidentielle.
L'élection de Clinton promettrait davantage de complications dans les relations russo-américaines. Elle a récemment publié ses mémoires "Hard Choices" (Choix difficiles) en accordant une attention particulière aux relations avec Moscou et aux contacts personnels avec le président russe Vladimir Poutine. Les termes de Mme Clinton sont encore plus durs que les appréciations faites par Mitt Romney pendant sa campagne de 2012, qui avait qualifié la Russie "d'ennemi stratégique numéro 1 des Etats-Unis". Dans sa récente interview dans l'émission Fareed Zakaria GPS sur CNN, à la question de savoir pourquoi le redémarrage avait échoué, Hillary Clinton a rejeté la faute sur le président russe. Toutefois, elle a reconnu avoir appartenu aux collaborateurs de l'administration Obama qui étaient "les plus sceptiques vis-à-vis du président russe". Clinton a envoyé à plusieurs reprises des notes analytiques à ce sujet au locataire de la Maison blanche.
Vladimir Poutine n'a réagi qu'une fois aux attaques d'Hillary Clinton. Pendant son voyage en Normandie en juin, le président russe avait noté que les déclarations de Mme Clinton dépassaient les limites de la décence et mettaient en évidence sa faiblesse. Comme l'a montré le sondage de CNN, l'ex-secrétaire d'Etat a quand même toutes les chances de devenir présidente des USA et d'initier une position encore plus intransigeante vis-à-vis de Moscou que Barack Obama.