Au soir du 28 juillet le bilan des frappes israéliennes contre l’enclave palestinienne est triste. A part la destruction de la majeure partie de l’infrastructure, des quartiers d’habitation, des systèmes d’approvisionnement en eau, 1036 Palestiniens, dont 236 enfants, ont été tués. Encore plus de 6 200 personnes ont été blessées. Quelque 3 500 unités ont été frappées par des roquettes. Ce sont les données de la partie palestinienne.
Les calculs israéliens diffèrent, comme toujours, des palestiniens. Selon la partie israélienne, 320 terroristes ont été éliminés. L’Etat hébreu a perdu 43 soldats et a près de 600 blessés.
Le ministre russe des AE Sergueï Lavrov a appelé le 28 juillet les parties prenantes du conflit à mettre immédiatement fin à toutes les hostilités de part et d’autre et à se mettre à la table des pourparlers. « Lorsque nos partenaires américains avec d’autres membres du CS de l’ONU se prononcent pour un cessez-le-feu immédiat et sans conditions dans la bande de Gaza, nous voudrions bien qu’ils exigent un arrêt des hostilités en Ukraine avec la même ferveur et dans les mêmes expressions – immédiat et sans conditions », - a dit Sergueï Lavrov. Mettre pour condition une capitulation du Sud-est - c’est avoir une approche double ». Le politologue français Richard Labévière, rédacteur en chef de la revue Défense indique la honteuse association avec la crise ukrainienne et la réaction à elle de l’Occident.
« Au début du conflit, Hollande a fait un communiqué lamentable, donnant un chèque en blanc à l’armée israélienne, en parlant seulement de la sécurité israélienne sans même évoquer les victimes civiles palestiniennes, même s’il a essayé de se corriger depuis. Donc si vous voulez, la diplomatie française de Laurent Fabius est tellement inféodée aux Israéliens et aux Américains, que de toute façon, elle n’a plus aucune espèce de poids et d’importance dans la région. »
Tous processus au Proche-Orient sont compliqués et demandent une analyse profonde. Mais à présent il est clair qu’une situation insupportable s’est créée pour les gens dans la bande de Gaza avant l’opération militaire israélienne. A cause du blocus israélien ils n’ont où travailler, de quoi vivre, dit le politologue et professeur d’histoire français Bruno Drveski. Pour le moment une trêve fragile se maintient dans la bande de Gaza. Comme le prouve l’histoire et la réalité, cette paix ne peut être durable.