Alors que le défilé avait été interdit par la police qui invoquait le risque de violences, quelque 5.000 personnes s'étaient rassemblées à 15h00 (13h00 GMT) place de la République, point de départ initialement prévu du cortège, mais sans chercher à défiler. Les forces de l'ordre avaient toléré le rassemblement tout en maintenant un important dispositif de sécurité autour de la place.
Les journalistes de l'AFP ont vu des personnes lancer des cannettes en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène, face à un service d'ordre du rassemblement manifestement dépassé.
De jeunes, certains cagoulés ou le visage masqué par des foulards, jetaient également divers projectiles, des pierres notamment, sur des vitrines de magasins. Un abribus a été détruit.
Selon une source policière, une quarantaine de personnes ont été interpellées, dont une vingtaine placées en garde à vue.
La justice française avait confirmé à la mi-journée l'interdiction de la manifestation décidée par la police. Et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait solennellement appelé les organisateurs à renoncer à leur initiative, avertissant qu'ils seraient tenus pour "responsables d'éventuels débordements (...) et passibles de sanctions pénales".
Au total, environ 2.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans la capitale, déployés place de la République et dans le quartier de la Bastille où des incidents avaient éclaté près d'une synagogue à l'issue d'une manifestation le 13 juillet.