Il est difficile de juger du déroulement réel des négociations : elles ont un caractère secret, on communique à la presse seulement des phrases générales. Néanmoins, la question principale à l'étape actuelle des négociations, c’est le niveau et le caractère de la limitation du programme d'enrichissement de l'industrie atomique iranienne. Le ministre des affaires étrangères de l'Iran Javad Zarif, a déclaré par exemple, que le renoncement de l'Iran à un certain nombre de centrifugeuses n’était pas discuté, il était question seulement de leur productivité. L'expert du Centre des Études Européennes à Bruxelles Steven Blockmans commente la situation:
« La principale pierre d'achoppement – ce sont les ressources que l'Iran possédera après la conclusion de l'accord. Il veut, bien naturellement, garder le programme nucléaire civil. L'occident, la Russie et la Chine sont enclins à l’accepter à condition que l'Iran accorde l'accès total aux sites nucléaires pour les contrôles détaillés des inspecteurs de l'AIEA. Il est important de garantir que le travail de toutes les fameuses centrifugeuses iraniennes soit mené dans des buts civils exceptionnellement. On sait que l'Iran utilisait activement le potentiel nucléaire existant pour la construction des nouvelles centrifugeuses. Il les utilisait à titre d’un soutien légal pour conclure un accord avantageux pour lui. »
Cependant, à part les questions techniques, dans cette discussion, un rôle toujours aussi grand est joué par la politique liée à l'absence de la confiance entre les parties. D’après l'avis de la Russie, il faut persuader la communauté internationale du caractère exceptionnellement civil de l'atome iranien, faire disparaitre la méfiance, et quand ce sera fait, on pourra alors parler du retrait des limitations du programme nucléaire iranien.
