L'antenne locale du ministère ukrainien des Situations d'urgence a rapporté aux observateurs que 20 personnes avaient été tuées et 150 blessées à Lougansk les 17 et 18 juillet. D'après la morgue de Lougansk, 29 personnes dont cinq femmes ont trouvé la mort à Lougansk les 18 et 19 juillet. Tous les morts sauf une personne sont des civils, selon l'OSCE.
Les autorités ukrainiennes nient leur implication dans les tirs, lit-on dans le rapport de l'OSCE.
Le 19 juillet, les représentants de l'OSCE se sont rendus au centre de Lougansk où ils ont observé des fragments de corps des victimes, des maisons endommagées et des fragments d'obus au centre de la ville. Ils ont en outre vu cinq maisons complètement détruites dans une banlieue de Lougansk. Des fragments d'une roquette se trouvaient sur place, selon un rapport des observateurs.
Une femme qui a quitté Lougansk le 19 juillet a déclaré aux observateurs de l'OSCE que des voitures forment de longues files d'attente devant les postes de contrôle de l'armée ukrainienne au nord de la ville. Selon elle, de nombreux hommes de Lougansk restent chez eux par crainte d'être accusés de séparatisme par l'armée ukrainienne ou d'être forcés de rejoindre les insurgés.
Les autorités ukrainiennes mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure dans le sud-est du pays en vue de réprimer la révolte populaire qui a éclaté suite au renversement du président Ianoukovitch le 22 février dernier.
L'armée ukrainienne utilise des blindés, des armes lourdes et des avions, causant de nombreuses victimes civiles et un afflux de réfugiés vers la Russie.