Les avions de plusieurs pays contourneront l'Ukraine suite au crash jeudi d'un Boeing malaisien avec 295 personnes à bord dans la région de Donetsk où l'armée du pays cherche à réprimer une révolte populaire.
Les autorités françaises ont notamment appelé les compagnies aériennes nationales à éviter l'espace aérien ukrainien. "Après le crash d'un avion de ligne malaisien dans l'est de l'Ukraine, Frédéric Cuvillier a donné instruction à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) de prendre les mesures de précaution nécessaires. Il demande aux compagnies françaises d'éviter d'emprunter l'espace aérien ukrainien tant que les raisons de cette catastrophe ne seront pas clarifiées", a indiqué le ministère français de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.
Air France a décidé jeudi que ses avions éviteraient l'est de l'Ukraine en raison du crash du Boeing malaisien.
La compagnie aérienne Lufthansa a aussi annoncé son intention d'effectuer les vols en contournant l'Ukraine orientale.
Les compagnies aériennes russes Aeroflot et Transaero et la compagnie Turkish Airlines ont déclaré que leurs avions emprunteront les espaces aériens de pays tiers pour éviter l'Ukraine.
La compagnie kazakhe Air Astana a suspendu les vols reliant Almaty à Kiev pour 24 heures à partir du 18 juillet.
Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avec 280 passagers et 15 membres d'équipage à bord s'est écrasé jeudi à Snejnoïe, dans la région de Donetsk. Le conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur Anton Guérachtchenko a estimé que l'avion serait abattu par un système sol-air Bouk. L'administration du président ukrainien Piotr Porochenko a aussi reconnu cette hypothèse.
L'armée ukrainienne mène depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure dans les régions de Donetsk et de Lougansk (sud-est) en vue de réprimer une révolte populaire. Les militaires utilisent des blindés, des armes lourdes et des avions, causant de nombreuses victimes civiles.