Environ 50 des 85 entités de la Fédération de Russie ont accueilli des réfugiés ukrainiens. Les personnes ayant fui les combats en Ukraine sont notamment installées dans le Caucase du Nord, à l'exception de la Tchétchénie et de l'Ingouchie. La Sibérie s'apprête aussi à héberger les réfugiés.

Un convoi de réfugiés est parti de Donetsk pour la Russie. Environ 450 personnes se trouvent dans 10 autocars.

Les réfugiés doivent atteindre un centre d'accueil provisoire dans la région russe de Rostov, près de la frontière russo-ukrainienne. Ils seront ensuite hébergés dans des camps de réfugiés et maisons de repos partout en Russie ou se rendront chez leurs proches.

Alexeï, habitant du village ukrainien d'Alexandrovka, a l'intention de rester à Donetsk, tandis que sa femme et ses deux enfants partent pour la Russie. "Ils seront en sécurité en Russie. Et moi, j'irai rejoindre les forces d'autodéfense populaire, je n'ai plus rien à perdre", déclare-t-il.

La plupart des réfugiés sont arrivés des banlieues de Donetsk qui ont été visées mardi par des tirs d'artillerie ukrainiens. Au moins six personnes ont été tuées à Maryinka et neuf autres dans le quartier Petrovski de Donetsk.

Des habitants de la région de Donetsk avant leur départ en Russie

Il n'y a presque pas d'hommes dans les autocars partant pour la Russie

Le flux de réfugiés ukrainiens vers la Russie a sensiblement augmenté depuis juin dernier suite à l'intensification des hostilités entre les indépendantistes du Donbass et les forces armées de Kiev. Chaque jour, plusieurs milliers de personnes traversent la frontière russe.

"Nous craignons pour nos enfants. Les tirs d'artillerie ne cessent pas", dit une réfugiée, Viktoria, qui a quitté une banlieue de Donetsk avec trois autres femmes et 10 enfants dont le plus petit n'a que six mois. "Nous partons sans savoir où aller. Nous ignorons ce qui nous arrivera. La rentrée scolaire approche, mais on ne sait pas au juste où nos enfants feront leurs études et si nous rentrerons en Ukraine", poursuit Viktoria. "Je viens aussi de Krasnogorka. Une mine a détruit ma maison. Je me suis retrouvée sous les décombres et les hommes des forces d'autodéfense m'ont sauvée", a déclaré une femme âgée avec des béquilles.