Le groupe de navires de guerre indiens composé par le destroyer Ranvijay, la frégate Shivalik et le navire de ravitaillement Shakti a déjà accosté dans le port de Vladivostok.
La cérémonie d'inauguration des exercices navals Indra-2014 a eu lieu le 15 juillet matin à bord du navire amiral de la Flotte russe du Pacifique, croiseur porte-missiles Variag. Deux jours plus tard les navires indiens et le croiseur russe Variag, le grand navire anti-sous-marins Admiral Vinogradov et le grand navire de débarquement Peresvet commenceront à entraîner l'interopérabilité dans le golfe de Pierre-le-Grand en mer du Japon.
Le plan des exercices prévoit la protection de navires en rade, les tirs de missiles et d'artillerie sur des cibles navales et aériennes. Les marins porteront secours à un navire en détresse. Les hélicoptères et l'aviation embarquée des deux pays seront également engagés.
Un scénario de lutte commune contre des groupes de pirates et de terroristes poursuit des objectifs concrets, note le premier vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques Konstantin Sivkov :
« Les objectifs et les tâches des exercices navals sont standards. C'est l'entraînement de l'interaction visant l'accomplissement de certaines missions. Il s'agit de repousser des attaques et de mener des opérations contre un adversaire naval ».
Les représentants des forces navales de Russie et d'Inde réunis à Vladivostok en avril dernier pour planifier les exercices Indra-2014 ont évoqué la nécessité d'améliorer l'interopérabilité en vue de protéger les intérêts économiques des deux pays dans la région.
Les relations tendues entre la Russie et les pays de l'Occident à cause des événements en Ukraine obligent Moscou à intensifier la diversification des fournitures de pétrole et de gaz. Le transport du pétrole depuis l'Arctique et Sakhaline par voie maritime semble être le plus raisonnable.
L'Inde participe activement à l'exploitation des gisements pétro-gaziers du plateau continental russe. Le groupe indien d'Etat ONGC possède 20 % des actions dans le projet Sakhaline-1. La partie indienne est intéressée par l'exploitation des phosphates sur la péninsule de Kola et des sels potassico-magnésiens dans le territoire de Perm. Ces matières premières devraient être acheminées dans des ports indiens par la Voie maritime du Nord et les océans Pacifique et Indien. Il va de soi que ces convois auront besoin d'être protégés par des navires de guerre contre des groupes de pirates et de terroristes tout au long du parcours. Des groupes navals conjoints russo-indiens seront appelés à assurer la sécurité de ce transport.