Un drone russe capable d’atterrir n'importe où

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La Russie a développé un drone de reconnaissance et de combat à coussin d'air Tchirok (sarcelle d'hiver), un appareil unique en son genre qui peut décoller et atterrir sur l'importe quelle surface.

Son caractère unique tient à la construction du train d'atterrissage qui lui permet de décoller en absence de piste ou de terrain aménagé. La masse maximale de l'appareil est de 700 kg et son envergure avoisine les 10 mètres. Le rédacteur en chef du site UAV.RU Denis Fedoutinov précise que le Tchirok peut voler à 6 000 mètres d'altitude et son rayon d'action est de 2 500 kilomètres :

« Il est notoire que de bonnes pistes d'atterrissage n'existent pas partout. Souvent il n'y a pas même de pistes convenables en terre battue. C'est pourquoi la capacité de décoller depuis des terrains non aménagés, du sol mou ou de la neige est, il est vrai, attrayante. D'où l'apparition des drones hélicoptères à côté des drones proprement dits. Cependant ces appareils ne sont pas exempts de défauts ».

Parmi ces défauts il faut noter une vitesse moindre et un faible rayon d'action. Des solutions sont recherchées en vue de les compenser. Notamment les projets de tilrotors qui combinent les capacités d'un hélicoptère et d'un avion. Une autre solution est l'appareil utilisant un coussin d'air lors du décollage et de l'atterrissage. Là aussi, il y a des problèmes à cause de l'apparition d'une charge supplémentaire qui diminue la charge utile et la durée du vol. La charge utile maximale du Tchirok est de 300 kg. La construction de l'appareil permet d'installer des armements à l'intérieur de la coque, à l'opposé des modèles dans lesquels ils sont suspendus, note Denis Fedoutinov :

« 300 kg, c'est très peu, car outre les armements il faut embarquer des équipements optiques, des capteurs. En plus les appétits des militaires augmentent constamment, ils en veulent beaucoup ».

Le Tchirok peut embarquer différents types d'instruments de suivi du sol et de la mer. Il est capable de larguer des bombes, de tirer des missiles et de transporter des armes de haute précision. L'appareil est développé à 100% par les spécialistes de la Compagnie unifié de construction des instruments de précision (OPK) faisant partie du groupe d'Etat Rostekh. L'industrie russe accusait des retards dans le domaine de la construction des drones. Cela est devenu particulièrement évident au cours du conflit russo-géorgien d'août 2008. En 2010 le groupe Oboronprom s'est entendu avec le consortium israélien Israel Aerospace Industries (IAI) sur l'assemblage en Russie de drones pour 400 millions de dollars. Aux termes du contrat, l'usine d'aviation civile de l'Oural située près d’Ekaterinbourg a entamé l'assemblage des drones tactiques Searcher Mk II, baptisés en Russie Forpost. Les Forpost ont formé le premier détachement de drones de la Flotte du Pacifique à la base aérienne d'Elizovo. Pendant le salon aéronautique MAKS 2013 la société Tranzas de Saint-Pétersbourg a exposé un concept de drone civil ayant une plus grande durée de vol. Ce projet est réalisé parallèlement au programme militaire Inokhodets (ambleur) visant le développement d'un drone ayant une masse au décollage de 1 000 kg. Selon les représentants de l'OPK, le drone Tchirok devrait être exposé au salon aérospatial MAKS 2015. /N

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