Les militaires ukrainiens ne pouvaient pas ne pas remarquer qu'ils tiraient sur les journalistes, a estimé vendredi le délégué aux droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères Konstantin Dolgov.
Lors de l'opération spéciale lancée par Kiev contre les insurgés dans le sud-est de l'Ukraine, trois journalistes russes ont trouvé la mort.
"Les militaires ukrainiens ne pouvaient pas ne pas remarquer qu'ils tiraient sur les journalistes, ces derniers possédant des signes d'identification bien précis. Cela nous permet de conclure que les actes des militaires étaient intentionnés. La situation avec les journalistes existant également dans les autres régions de l'Ukraine rappelle la chasse aux sorcières", a indiqué le responsable.
Selon lui, les autorités de Kiev interpellent les journalistes non plus russes, mais ukrainiens qui se permettent de dire des choses contraires à la ligne officielle ou bien celles qui reflètent plus ou moins objectivement la situation réelle.
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"Nous sommes en train d'assister à une attaque de grande envergure contre la liberté des médias et la liberté d'expression", a constaté le diplomate russe.
"Nous estimons qu'il est absolument inadmissible de tirer sur les journalistes. C'est révoltant. Ils remplissent leur devoir professionnel, ne se rangent d'aucun côté et par définition ne font pas partie du conflit", a-t-il souligné.