La Russie, seul espoir pour l'Ukraine

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Selon un sondage réalisé en mai dernier par l’Institut international de sociologie de Kiev en partenariat avec le Centre Levada russe, 38% des Ukrainiens considèrent la Russie comme un État hostile. En 2009, seuls 4% des citoyens pensaient ainsi.

Selon un sondage réalisé en mai dernier par l’Institut international de sociologie de Kiev en partenariat avec le Centre Levada russe, 38% des Ukrainiens considèrent la Russie comme un État hostile. En 2009, seuls 4% des citoyens pensaient ainsi.

Toujours en Europe de l'Est, la question du rapprochement de la Moldavie avec l’Occident et la Russie divise en deux la société, d’après l’analyste politique moldave Mikhaïl Poïsik.

La propagande occidentale

La dissolution de l’URSS a laissé, dans ses anciennes républiques, un vide idéologique et spirituel. Il a vite été comblé par une démagogie nationaliste puis par une critique assez rude des "valeurs occidentales", particulièrement européennes.

Si la Russie, un pays énorme possédant de grandes traditions étatiques, était plus ou moins en mesure de faire face à cette pression, les autres anciennes républiques soviétiques n'avaient aucune chance de tenir le coup. Les Ukrainiens, les Géorgiens et les Moldaves n'avaient pas subi un simple façonnement massif en matière d'idéologie et d'information: Washington a organisé dans ces pays une vague de révolutions, un changement incessant de régimes, a provoqué des scissions. Au final, la Géorgie a perdu l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud et la Moldavie, qui ne contrôle plus la Transnistrie, pourrait également perdre la Gagaouzie. Aujourd'hui l'Ukraine suit également cette voie en combattant ses territoires de l'est.

L'objectif de ce formatage intellectuel était de changer les esprits des habitants de l'ancienne union, de les tourner les uns contre les autres pour les lâcher ensuite contre la Russie.

Les plus raisonnables des hommes politiques, les économistes et les sociologues le voient et comprennent parfaitement. Le sociologue ukrainien Evgueni Kopatko, qui a pris part à une conférence vidéo organisée le 4 juillet 2014 au Centre de presse multimédia international de l'agence Rossiya Segodnya, a lancé un véritable cri du cœur depuis Kiev, dominé actuellement par une fièvre antirusse. Selon lui, l'Occident divise de plus en plus les Russes et les Ukrainiens en utilisant des erreurs dans la politique d'information, des différences d'interprétation de tels ou tels événements historiques et les spécificités des traditions nationales.

Konstantin Starych, député moldave, Mikhaïl Poïsik, analyste politique moldave reconnu, et Valeri Ostalep, diplomate et juriste de Chisinau, ont débattu des solutions possibles.

Mikhaïl Poïsik souligne que l'Occident utilise les "guerres commerciales" entre la Russie les autres républiques postsoviétiques afin de discréditer Moscou et de détruire des liens commerciaux et économiques dans l'espace eurasiatique. Il appelle à adopter une approche plus souple, c'est-à-dire chercher de nouveaux domaines de coopération économique pour rapprocher ces pays.

Konstantin Starych note pour sa part que Washington s'appuie sur le "soft power" pour parvenir à ses fins. L'Occident a mis sous contrôle les élites politiques et la Russie n'obtiendra donc de résultats positifs qu'en tournant le dos aux oligarques corrompus, en élargissant les mouvements de la société civile et en travaillant avec la jeunesse.

Pour Valeri Ostalep, le problème est dans le manque de dynamisme et la bureaucratie omniprésente de toutes les organisations internationales - y compris la Communauté des États indépendants (CEI) - dans le cadre desquelles la Russie tentait jusqu'ici de mettre en œuvre sa politique extérieure dans l'espace postsoviétique. Washington, quant à lui, n'a aucune envie de se limiter par des formalités, ce qui lui permet de réagir plus vite à toutes les tendances. La politique russe ne fera donc que profiter d'une souplesse supplémentaire.

Evgueni Kopatko estime que l'Occident perfectionne sans cesse ses arguments lors des campagnes d'information dans l'espace postsoviétique. La Russie devra elle aussi recourir à de nouvelles méthodes. Pour lui, il faut avancer constamment de nouveaux arguments et idées, créer de nouvelles valeurs capables d'unir les peuples.

Croire en la Russie

Aujourd'hui la Russie est le seul pays à être en mesure d'arrêter l'avancée de Washington, en attirant et réunissant toutes les bonnes volontés - elle est leur seul espoir.

Contrairement à l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie - qui étaient ces dernières années sous le joug des oligarques qui vendaient et trahissaient leur peuple - Vladimir Poutine est arrivé à pousser les milliardaires russes loin du pouvoir. De plus, les Américains ont échoué à formater la conscience des Russes comme ils l'avaient fait avec une partie des Ukrainiens, des Moldaves et des Géorgiens.

La Russie a profité d'un développement relativement bon et stable depuis 2000 mais aujourd'hui, elle est ouvertement menacée d'une guerre.

Les États-Unis veulent repousser des centaines de milliers de Russes d'Ukraine et d'autres pays postsoviétiques vers la Russie, après avoir privé ces populations de leurs biens. Cela forcerait la Russie à dépenser des sommes énormes sur le logement et l'emploi, provoquant ainsi de nouvelles difficultés et conflits sociaux.

Les adversaires de la Russie veulent transformer les territoires qui l'entourent en bases de terrorisme pour des raids contre le Caucase et d'autres régions russes. Les Russes sont ainsi directement menacés par la répétitions des drames de Nord Ost et de Beslan.

Des citoyens (dont des journalistes) russes meurent déjà en ce moment et le territoire russe subit des tirs d'artillerie.

La Russie ne peut donc plus garder le silence.

Si elle montrait sa force et sa volonté, les États-Unis seraient obligés de se retirer et Pintchouk, Akhmetov, Kolomoïski, Porochenko, Firtach comme les autres oligarques corrompus devraient quitter les hautes sphères du pouvoir. Si on enlèvait 5 ou 6 milliardaires dans chaque pays de l'ex-URSS, les médias nationaux arrêteraient déjà leur propagande antirusse acharnée. La haine envers les Russes n'a pas de racines profondes ni en Ukraine, ni en Géorgie, ni en Moldavie. Une partie de ces sociétés est tout simplement désorientée, alors qu'une autre ne considère la Fédération de Russie comme une ennemie qu'à cause de la propagande puissante. Cela doit cesser.

Aujourd'hui, ces populations ont foi en la Russie. Elle est leur seul et principal espoir. Elle a toujours des amis et des alliés. Certains d'eux, comme ces participants à la conférence vidéo, la soutiennent directement et ouvertement, faisant fi de toutes les menaces. D'autres ne peuvent pas le faire car ils craignent pour leur vie. Mais les uns et les autres attendent beaucoup de la Russie.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

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