En Allemagne en provenance de France, en Italie, en Espagne. Les services sanitaires et la police ne veulent pas confirmer si des sujets ayant Ebola ont été trouvés en Europe. Ces patients ont été retirés de la circulation et mis en quarantaine par des équipes spéciales de la police équipées de tenues de protection anti-contamination et qui semblent être de manière permanente en état d'alerte. L'OMS et son bureau spécialisé sur le virus Ebola à Genève ne répond pas à la question de savoir si Ebola se trouve en Europe. Les chercheurs contactés restent évasifs et expliquent que seul le service presse doit répondre aux questions mais ce dernier ne répond pas. Les services presse de la police disent que ce n'est pas Ebola. Pourtant en Allemagne, en Espagne, en Italie, diverses sources parlent de l'apparition du virus Ebola qui aurait franchi les portes de l'Europe. Le diagnostic d'Ebola est compliqué à obtenir car les symptômes ressemblent à ceux de la malaria. Est-ce-que les services officiels européens s'efforceraient de contenir l'information ?
Situation en Afrique. « L’épidémie est hors de contrôle » , s’inquiète le Dr Bart Janssens, directeur des opérations de Médecin sans frontières. « Avec l’apparition de nouveaux foyers en Guinée, en Sierra Léone et au Liberia, le risque d’une propagation est aujourd’hui réel», termine le Dr Bart Janssens. Pour Peter Piot, ancien directeur d’ONUSIDA et directeur actuel de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, le médecin belge qui a découvert le virus à Yambuku, ancien Zaïre et actuellement République démocratique du Congo, il y a près de 40 ans, la recrudescence de la maladie est effrayante. Le docteur Piot qualifie l’épidémie d’inédite et la juge incontrôlable. « Tout d’abord, une telle épidémie n’a jamais eu lieu en Afrique de l’Ouest», analyse-t-il dans une interview accordée à la présentatrice Christiane Aman pour CNN, et le docteur Piot redoute que l'épidémie ne s'étende à plus de pays et que le bilan mortel ne s'alourdisse encore. « En second lieu, c’est la première fois qu’une épidémie touche trois pays en même temps. Troisièmement, c’est également une première de voir le virus apparaître dans des capitales». Le virus avait en effet jusqu’ici toujours concerné des zones rurales très isolées. Peter Piot affirme craindre que le virus ne s’étende encore massivement, vers les pays voisins comme le Sénégal et le Mali en raison des frontières très poreuses entre Etats, notamment à cause du commerce. « C’est excessivement inquiétant. Cela pourrait évoluer vers une crise sanitaire grave, à mes yeux l’état d’urgence doit être décrété», résume-t-il encore.
Situation en Europe. En Europe, les services sanitaires ne répondent pas aux questions des journalistes ou s'efforcent de minimiser le danger. Par Lampedusa, des milliers de réfugiés arrivent chaque semaine et sont secourus par la marine italienne. Le 30 juin la marine italienne signalait sur Twitter qu’elle avait identifié un cas suspect de maladie infectieuse à bord du navire Orione mais les autorités n'ont pas confirmé la présence d'Ebola. Le journal de Palermo indique la découverte de 30 cadavres sur une embarcation qui aurait été dus au gaz du moteur du bateau. Dans un article du 30 juin la presse italienne explique que l'OMS a décidé de mettre en quarantaine les migrants pour danger sanitaire car des migrants pourraient être touchés par Ebola. Fin juin la garde civile espagnole en poste à l’aéroport de Valence a donné l’alerte concernant l’arrivée sur le sol espagnol d’un ressortissant guinéen soupçonné d’être porteur du virus mortel de la fièvre d’Ebola a écritThe Spain Report dans un article du 25 juin. Le ressortissant guinéen a été admis à l'hôpital avec des symptômes similaires à Ebola, écrit le journaliste du journal espagnol dans sa version anglaise. Le 13 mai le journal Rhein Zeitung publiait « 30 réfugiés arrêtés d'un TGV et d'un ICE en provenance de Paris». Un passager présentait les symptômes d'une grave maladie. La police est intervenue avec des tenues spéciales pour contrôler leur aspect sanitaire. Le service presse de la police deSarrebruck a expliqué qu'il s'agissait d'un cas de malaria et que les personnes en provenance d' Érythrée et de Syrie voyageaient sans papiers, rendant difficile de dire d'où ils arrivaient d'Europe. Pourtant d'autres sources confirment la présence du virus Ebola en Europe comme dans cet article italien qui explique qu'en avril 2014, 40 cas ont été enregistrés.Euronews dit dans un reportage du 5 juillet que l'épidémie d'Ebola s'est aggravée. /N