La construction du gazoduc Force de la Sibérie, qui transportera du gaz russe en Chine, débutera en aout 2014. La première portion du gazoduc sera soudée le 26 août, a annoncé le groupe public russe Gazprom.
Le gaz destiné à la Chine proviendra des gisements est sibériens de Tchaïanda et Kovykta. Actuellement, des travaux sont en cours dans le gisement de Tchaïanda. Les travaux d’exploitation sont actuellement en cours, l’élaboration de la documentation sur le projet est sur le point d’être finalisée. On estime que la première livraison de gaz à la Chine se fera en 2018.
En mai 2014, Gazprom et CNPC ont signé un contrat de 30 ans qui prévoit la livraison de 38 milliards de m3 de gaz par an. La somme totale du contrat constitue 40 milliards de dollars. Le volume des investissements dans les infrastructures du gazoduc s’élève à 55 milliards de dollars. Ainsi, presque la moitié de la somme sera obtenue par Gazprom comme prépaiement avant même le début des travaux de construction. Le projet de construction du gazoduc, qui lie les gisements de la Sibérie de l’est, a été développé depuis début 2011. Mais il dépendait directement de la signature du contrat de livraison du gaz à la Chine, selon le directeur de l’Institut russe d’énergie nationale Sergey Pravosudov.
"La Chine représente un marché très important pour Gazprom. Puisque les gisements de l’Est de la Sibérie sont si grands, que personne ne les exploiterait juste pour le marché interieur. Trop d’investissements, et peu de consommateurs sur place. L’accord pour la livraison du gaz russe à la Chine est le plus important contrat dans l’histoire mondiale de l’industrie gazière. Il est très important pour le développement des régions de l’Est de la Sibérie et de l’Extrême Orient".
Le gisement de Tchaïanda est unique par le fait qu’il contient à part le méthane, des gaz rares, comme l’éthane, le propane et l’hélium. C’est pourquoi avec l’exploitation du gisement et la construction du gazoduc, des complexes de traitement de gaz seront aussi mis en place dans la région. Une usine de production de l’hélium, l’usine d’Amour de production de polyéthylène et matière plastique, ainsi qu’une station de production de GNL pour des livraisons au Japon seront ainsi construits. Tout cela créera des emplois. On estime que le gazoduc Force de la Sibérie et les projets liés contribueront beaucoup à l’augmentation du PIB de la région.
Les experts estiment, que le gazoduc Force de la Sibérie est à la fois bénéfique pour la Russie et pour la Chine. Les besoins actuels de la Chine sont d’environ 20 milliards de m³ de gaz par an. Le chardon constitue plus de 70% de la structure de consommation énergétique chinoise. En raison des problèmes écologiques, les autorités du pays visent à augmenter la consommation du gaz de 18% par an. La Chine a 4 principales sources de gaz. Le sud du pays est approvisionné par le pipeline du Myanmar, environ 10 milliards de m³ de gaz par an. L’ouest chinois est acheté du Turkménistan, environ 26 milliards de m³ de gaz. La Russie est prête à livrer à la Chine 68 milliards de m³. Le nord-est du pays sera approvisionné par le pipeline Force de la Sibérie et le nord-ouest, par le futur gazoduc Altaï, d'une puissance de 30 milliards de m³.