L’EIIL- une menace pour les Etats-Unis

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Un nouveau malheur a frappé le Proche-Orient – un nouveau groupe djihadiste, sans égal, « Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) a pris position dans la région.

Ce groupe, qui fait glacer le sang à la direction à Bagdad, est quoi qu’il en soit l’engeance de l’expansion des Etats-Unis en Irak dans la première décennie du siècle. Etant d’abord l’une des « antennes » du réseau terroriste Al-Qaïda, quelque temps après, le groupe s’est transformé en une communauté indépendante, très apte au combat et particulièrement atroce d’islamistes radicaux. Leur ambition à dominer la région du Proche-Orient se concrétise de plus en plus en prenant des contours redoutables, dit l’expert pour les problèmes d’Asie Centrale et du Proche-Orient, Sémion Bagdassarov :

« L’efficacité des activités de l’EIIL s’explique par des facteurs suivants. L’Idéologie qui s’est avérée demandée parmi une bonne partie de la population irakienne – comme résultat de l’intervention dans le pays des troupes nord-américaines et de la casse des rapports qui s’étaient constitués en Irak. Un grand nombre d’anciens officiers de l’armée irakienne de Saddam Hussein est un autre facteur. Quand les Américains ont occupé Bagdad en 2003, l’administration a pris une décision très néfaste pour le pays : chasser des centaines de milliers d’officiers des Forces armées de l’Irak en les marginalisant ainsi. »

Et c’est loin d’être la seule erreur commise par les Etats-Unis. Ayant dispersé l’administration de Saddam Hussein et formé un gouvernement loyal à Washington, les Américains n’ont pas pris en compte le fait que leur démocratisation forcée de l’Irak allait réveiller dans la société des contradictions, que régime précédent parvenait à contenir durant des années, estime le politologue Adjar Kourtov :

« Il est question des contradictions interethniques entre Arabes, Kurdes et Turkmènes, ainsi que des contradictions confessionnelles entre chiites et sunnites. Le gouvernement de l’arabe chiite Nouri al-Maliki n’a pas su consolider la nation en dépit de l’énorme aide américaine, en fait illimitée. Environ 25 milliards de dollars ont été octroyés rien qu’au réarmement des troupes irakiennes. »

En effet, tous les efforts consentis par l’Amérique du Nord se sont avérés vains – les forces irakiennes ne sont pas en mesure de résister aux détachements de l’EIIL. Bagdad a demandé assistance aux Etats-Unis, mais ne l’a pas obtenue. Barack Obama ne s’est pas décidé à porter des frappes aériennes contre les positions des extrémistes et s’est contenté de promesses d’un soutien possible. Mais tant que la Maison Blanche, le département d’Etat américain et le Pentagone soupesaient tous les pour et les contre, l’EIIL a pris son contrôle la plupart des champs pétroliers et gaziers dans la province syrienne limitrophe de l’Irak. Si les choses continuent comme elles vont, les possibilités et les aspirations du groupe terroriste prendront des proportions que l’attaque terroriste du 11 septembre aux Etats-Unis paraîtrait aux Américains un amusement d’enfants. Car il est évident que les appétits de l’EIIL dépassent la seule région du Proche-Orient.

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