Le jeans anti-viol sauvera-t-il l’Inde ?

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Le sujet des viols en Inde attire de nouveau l'attention générale. Cette fois, heureusement, l'objet du large débat actuel n’est pas une nouvelle histoire choquante d'outrage à une femme, mais un cas rare : deux jeunes Indiennes ont décidé de se protéger du viol et de protéger leurs compatriotes.

Les étudiantes d’un collège d’ingénieurs privé de Vârânasî Rijul Pandey et Shalini Yadav ont parlé sur les pages du journal britannique Guardian de leur invention. Il s’agit d’un vêtement spécial qui doit empêcher le violeur potentiel de commettre un crime : des souliers équipés d’une arme à impulsion électrique sont capables d'envoyer un signal d'alarme sur les portables des parents et des amis. Un jeans avec un bouton SOS incorporé. Et, enfin, un soutien-gorge permettant au moment de l'attaque non seulement de traumatiser le violeur, mais aussi de contacter la police avec l'aide du système GPS.

Aujourd'hui, toutes les 22 minutes, un nouveau viol est accompli en Inde. Cette statistique explique pourquoi les futurs ingénieurs de Vârânasî ont eu l’idée d’inventer des moyens de protection contre les violeurs. Plus grande est la menace, plus forte est l'aspiration de la prévenir. Les inventions de Rijul Pandey et de Shalini Yadav, sans aucun doute, peuvent devenir utiles dans la lutte contre les violeurs, dit notre commentateur Sergueï Tomine.

« Mais il ne faut pas se faire des illusions – il ne peut pas être question d’une solution technique au problème des viols indiens. Et le problème, ce n’est pas seulement le niveau de la consommation des millions d'Indiennes qui ne leur permettra pas dans un proche avenir de se permettre d’acheter un jeans avec le bouton SOS ou un soutien-gorge connecté au système GPS. En effet, plusieurs viols sont accomplis dans les coins éloignés de la province indienne où les technologies modernes n’arrivent pas vite. »

La tâche principale, c’est de trouver la raison de la maladie définie comme une « épidémie de viols », et non simplement de liquider ses symptômes avec l'aide de quelques gadgets sophistiqués.

En outre, le pays a besoin d’un large programme d'éradication de ce mal social comprenant non seulement le perfectionnement de l'application des lois, mais aussi un large ensemble de mesures sociales et éducatives.

L'initiative des étudiantes de Vârânasî est digne d'admiration. Mais la lutte contre les viols, enfin, doit devenir l'affaire de tout le pays. /N

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