La République démocratique du Congo fête le 54èmeanniversaire de l’indépendance. Le Congo demeure un pays des paradoxes et des espoirs trompés.
Le deuxième pays africain après l’Algérie d’après sa superficie de plus de 2,3 millions de kilomètres carrés, le Congo a l’immense potentiel naturel. Il existe dans le pays des réserves d’importance mondiale de diamants, d’or, d’uranium, de polymétaux. De multiples rivières traversent le territoire du Congo classé, d’après ses ressources hydro-énergétiques, parmi les leaders mondiaux. Les forêts équatoriales richissimes se sont conservées dans le pays. Les terres fertiles s’étendant pas sur des centaines de kilomètres carrés ne connaissent pas de sécheresses destructrices.
Le Congo demeure, néanmoins, l’un des pays pauvres de la planète. Cela est dû à son histoire postcoloniale : à la lutte pour le pouvoir entre les clans, aux guerres civiles, aux tentatives de démembrer l’Etat, au chaos politique, aux violations de masse des droits de l’homme. Or, les politiciens ne sont pas les seuls responsables des maux du pays qui proviennent pour une large part de la lutte non dissimulée pour l’influence sur le Congo entre l’ancienne métropole : la Belgique, la France, les Etats-Unis, leurs alliés et concurrents.
La journaliste congolaise Elza Vumi, rédactrice de l’édition « Ya Biso Magazine » décrit dans une interview accordée à notre observateur par téléphone de Paris le Congo tel qu’il est actuellement : à l’issue d’un demi-siècle d’indépendance. Le père d’Elza Vumi a été l’un des leaders du parti ABAKO ayant joué un grand rôle dans la lutte pour l’indépendance devenue réalité le 30 juin 1960.