La BBC a précisé jeudi que le premier ministre irakien Nouri al Maliki a déclaré que l'aviation syrienne avait attaqué les positions des djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sur le territoire syrien et non en Irak.
"En effet, les chasseurs syriens ont attaqué de leur côté de la frontière avec l'Irak la zone de la ville frontalière d'Al Kaïm", selon la BBC qui reprend la citation exacte du chef du gouvernement irakien.
Selon M.al-Maliki, il n'a pas sollicité une telle intervention syrienne mais "salue" toute action contre l'EIIL, qui s'est emparé d'une partie du nord-ouest de l'Irak et de l'est de la Syrie.
"Nous n'avons pas concerté nos actions (avec la Syrie), mais nous saluons de telles actions. Nous saluons toutes les frappes de la Syrie contre l'EIIL", a-t-il souligné.
Selon les médias, la Syrie a effectué des frappes aériennes contre les concentrations de djihadistes près de la ville d'Al Kaïm, contrôlée par les islamistes. Ce raid aérien aurait fait 18 à 20 morts et des dizaines de blessés. D'après certains médias, il pourrait s'agir de frappes portées par des drones américains, mais le Pentagone a formellement démenti cette information.
Les autorités de l'Irak et de la Syrie essaient d'endiguer l'offensive de l'EIIL, déterminé à conquérir un vaste territoire riche en pétrole. Depuis les trois dernières semaines, les commandos de l'EIIL, soutenus par les tribus sunnites et d'anciens militaires irakiens, ont envahi plusieurs villes de l'Irak et des territoires situés à la frontière avec la Syrie et la Jordanie.
L'armée et la police irakiennes ont tenté de reprendre les territoires occupés par les djihadistes, mais n'ont toujours pas réussi à inverser la situation. Bagdad a sollicité l'aide militaire d'autres pays, notamment des Etats-Unis.