South Stream : la seule solution pour l'Europe

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L'Union européenne ne s’oppose pas au projet de gazoduc « South Stream » et sa construction a été suspendue à titre provisoire. Telle est la déclaration faite par le Commissaire européen à l'énergie Günter Oettinger.

D'après lui, pour relancer la construction du « South Stream », la Russie doit reconnaître les normes du Troisième paquet énergétique. Conformément à ces normes, les compagnies gazières ne peuvent pas être propriétaires de gazoducs magistraux sur le territoire de l’UE.

L'opinion de l'Europe sur la construction du « South Stream » change. Maintenant, ce projet semble acceptable pour l’UE. Oettinger a fait remarquer que les problèmes du gazoduc étaient tout à fait surmontables. En ce moment, le projet viole les lois européennes, mais si ces violations s’arrêtent, Oettinger a l'intention de soutenir personnellement la construction du gazoduc. Au dire du commissaire européen, les négociations entre l'Union européenne et la Russie sur sa construction recommenceront dès que possible.

En commentant les propos de Gunther Oettinger, les experts remarquent que le changement d’attitude envers le projet s'est produit à cause des risques accrus pour l'Europe du transit gazier via le territoire de l'Ukraine. D'autant plus que du point de vue économique, le « South Stream » n'a aucun problème. Toutes les prétentions sont liées plutôt à la politique de l’UE, dit le Chef du département économique de l'Institut de l’énergie et des finances, Marcel Salikhov :

« Le South Stream est construit aux frais de la Russie, de Gazprom. En conséquence, il augmente manifestement la sécurité énergétique de l'Europe. Les prétentions à l’égard du South Stream sont liées à des facteurs politiques, et non à des raisons économiques. »

À son tour, le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a déclaré lors de la conférence de presse à l’issue des négociations avec son collègue serbe Ivica Dacic que les plans de Moscou sur le « South Stream » n’avaient pas changé et ne changeraient pas dans l’avenir :

« Aucun changement n’est prévu. Je crois que, sans aucun doute, l'arrêt est temporaire. Je le soulignerai encore une fois : le South Stream est l’unique solution du problème de l'approvisionnement du Sud-est de l'Europe en gaz. »

Serguei Lavrov a ajouté aussi que Moscou et Belgrade avaient « confirmé tous les accords existants sur le South Stream et la nécessité de la réalisation du projet. »

Les partenaires autrichiens de Gazprom, la compagnie OMV, ont, eux aussi, confiance dans le projet. Les parties se sont mises d'accord pour créer une société mixte pour la construction du volet autrichien du gazoduc. Les négociations ont duré longtemps et elles ont été couronnées de succès lorsque l'Union européenne a entrouvert de nouveau les portes pour des négociations sur le projet.

Récemment, une information est apparue : il y aura probablement une branche supplémentaire du « South Stream » allant vers la Crimée. Cela permettrait à la région russe de retrouver l'indépendance énergétique. Au dire des experts, c'est tout à fait raisonnable. Mais il faut résoudre préalablement les problèmes juridiques qui sont liés aux suppléments dans le projet.

Le « South Stream » est un projet global infrastructurel de Gazprom de construction d’un gazoduc passant par la mer Noire. Grâce à lui, la compagnie pourra diversifier l'exportation du gaz naturel et exclure les risques du transit via l'Ukraine. Le coût total du « South Stream » y compris de ses volets terrestres, est estimé à 16 milliards d'euros. /N

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