Téhéran est prêt à compenser la baisse de la production pétrolière en Irak due à l'aggravation de la situation dans ce pays, rapporte samedi l'agence IRNA, citant le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar-Zangheneh.
D'après le ministre, suite aux opérations armées lancées par le groupe djihadiste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), les prix du pétrole ont augmenté de 5%. Selon des informations publiées la semaine dernière, les islamistes ont attaqué une grande raffinerie de pétrole dans la ville de Baïdji (nord de l'Irak). Ils ont pénétré sur le territoire de l'entreprise et détruit plusieurs réservoirs de pétrole.
Evoquant les sanctions décrétées par Washington contre l'industrie pétrolière iranienne, M. Namdar-Zangheneh a souligné que Téhéran "cherchait à maintenir le niveau stable de production de pétrole".
Le ministre a également espéré que malgré les sanctions américaines, les compagnies pétrolières étrangères reviendraient en Iran et que des projets portant sur le gaz seraient également relancés.
Appuyé par des sunnites irakiens et par d'anciens militaires de l'armée de Saddam Hussein, le groupe EIIL s'est emparé en une semaine d'une région irakienne englobant la province de Ninawa, dont Mossoul, deuxième ville du pays, ainsi que d'une partie de la province de Salah ad-Din. Les islamistes menacent d'attaquer Bagdad, ce qui pousse les étrangers à quitter massivement la capitale irakienne.
Dans les régions occupées, les djihadistes pratiquent des exécutions sommaires, contraignant des milliers d'habitants à fuir leurs foyers.