Le Printemps arabe, le chaos en Libye, l'effusion de sang en Syrie, l'anarchie en Afghanistan, la crise en Ukraine. Cette liste pourrait être prolongée. Washington casse tout ce à quoi touchent ses experts. Et cela n’a rien à avoir avec l’ordre et la démocratie dans les pays où les Américains ont mené leurs opérations, alors que c’est exactement la promesse que donne à chaque fois la Maison-Blanche.
L’exemple le plus récent en date, c’est la situation en Irak. Les Etats-Unis ont essayé de rétablir l’ordre dans ce pays pendant près de 10 ans. Résultat, nous voyons aujourd’hui un pays brisé et envahi par les extrémistes. Quant au gouvernement irakien, qui faisait l’éloge de l'administration Obama il n’y a pas si longtemps, il a complètement perdu le contrôle de la situation dans le Nord-ouest du pays. Les islamistes radicaux ont réussi à s’emparer de plusieurs grandes villes du pays. Actuellement ils s’avancent vers Bagdad.
La Russie avait mis en garde les Etats-Unis des conséquences de leur intervention en Irak il y a déjà un certain temps. Le président russe Vladimir Poutine avait évoqué ce scénario en mars 2003, précisant que « cette guerre sera longue et très féroce ». Washington essayait alors de convaincre la communauté internationale que l'Irak produisait des armes de destruction massive. Colin Powell, qui occupait alors le poste de Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, s’exprimant au Conseil de Sécurité, avait même montré un échantillon avec une substance chimique, dont se serviraient les autorités irakiennes. Selon Powell, cette substance serait utilisée par Bagdad pour la production d’armes chimiques.
Toutefois, les Américains n’ont pas réussi à trouver de preuves de l’utilisation par l’Irak d’armes de destruction massive. En revanche, les sunnites exterminaient les chiites dans le pays avec des armes bien réelles, et vice versa. Les Kurdes de l’Irak exacerbent aussi la situation, ce qui place le pays au bord de l’implosion.
Il reste à deviner quelle poudre mystérieuse sera apportée par les envoyés d’Obama à Kiev pour essayer à nouveau de manipuler l’opinion publique… /N