Le gouvernement avait dû geler l'application de cette taxe sur les poids lourds, qui devait rapporter plus de 800 millions d'euros par an à l'Etat, à la suite de la fronde des Bonnets rouges en Bretagne, à l'automne.
Vendredi, Les Echos avaient annoncé que le premier ministre, Manuel Valls, allait rendre son arbitrage « de manière imminente ».
Deux scénarios seraient envisagés, selon le quotidien. Le premier prévoirait « une franchise mensuelle kilométrique qui varierait selon le poids et la pollution émise par le camion » et son objectif serait de « réduire le poids de l'écotaxe » pour les camions effectuant de petits trajets.
Le second scénario épargne également les trajets courts, avec une « réduction drastique du réseau taxé, qui ne concernerait plus que les grands axes et serait ramené de 15 000 à 4 000 kilomètres ». Cette seconde piste a un autre avantage, selon le journal : il épargnerait la Bretagne, une région où la fronde des Bonnets rouges à l'automne avait contraint le gouvernement à suspendre la mise en place de l'écotaxe.
Les deux scénarios présentent toutefois le même défaut : « une baisse substantielle des recettes escomptées », de 300 millions d'euros pour le premier et de 500 millions pour l'autre. Pour la compenser, les autoroutes pourraient être mises à contribution, comme l'avait déjà suggéré Ségolène Royal.