Actualités scientifiques et techniques 18.06.2014

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Au sommaire :

- La Russie développe un réacteur thermonucléaire

- La conquête de Mars passe-t-elle par la Lune

- Russes et Indiens ont-ils été un même peuple ?

 

La Russie développe un réacteur thermonucléaire

Produire de l'énergie et brûler les déchets radioactifs. Un dispositif du réacteur thermonucléaire créé par des chercheurs russes de Novossibirsk en est capable. Au milieu des années 1980 l'Union soviétique a proposé à la communauté internationale de créer un réacteur de génération nouvelle. Vers 1990 des chercheurs et ingénieurs soviétiques, américains, japonais et européens ont mis au point le projet d'un réacteur thermonucléaire. Le projet a été baptisé ITER (réacteur thermonucléaire expérimental international), raconte Iouli Souliaev de l'institut de physique nucléaire de la section de Sibérie de l'Académie des sciences de Russie :

« Donner à l'humanité une source inépuisable de l'énergie électrique. Les travaux dans cette direction ont été entamés en Union soviétique après les explosions thermonucléaires et nucléaires réussis. Les scientifiques se sont mis à réfléchir comment utiliser cette source d'énergie à des fins pacifiques ».

Le projet international réunit 35 pays. Il y a dix ans il a été rejoint par l'Inde. La Russie est chargée de l'élément clé de la construction qui est capable de réchauffer le réacteur jusqu'à plusieurs millions de degrés. C'est ce qu'on appelle le piège gazodynamique où l'on réchauffe et confine le plasma pour la réaction thermonucléaire.

Dans le Soleil la synthèse thermonucléaire commence à un million de degrés. Les chercheurs de Novossibirsk ont obtenu 4,5 millions de degrés grâce aux micro-ondes. Au fond, c'est un four à micro-ondes ordinaire. Le directeur des études Piotr Bagrianski note cependant que sa puissance est 1 000 fois plus grande.

« Nous sommes parvenus à faire face à un phénomène dangereux et très difficile à surmonter: l'instabilité magnétodynamique. Nous avons conçu une méthode permettant de maintenir une pression record du plasma ».

Plus grande est la pression du plasma, plus grande est la quantité de l'énergie produite par le réacteur. Pourtant le champ magnétique qui contrôle le plasma ne peut pas être renforcé jusqu'à l'infini : cela est contraire aux lois de la physique. Il a fallu trouver des solutions nouvelles. Andreï Anikeev de l'Institut de physique nucléaire raconte :

« Nous avons réussi à obtenir un système qui stabilise le plasma : le confinement par le tourbillon. Le plasma, comme un œuf dans un verre, continue de vivre dans ce tourbillon, à l'intérieur du tourbillon ».

Les chercheurs se proposent de porter la température du plasma à 7 millions de degrés. A cette température la puissance du flux neutronique doublera. Il est vrai que cela demandera la construction d'un système nouveau, plus puissant. Il est à noter que la construction des chercheurs russes permet également de recycler les déchets radioactifs, de « brûler » le combustible usé des centrales nucléaires, notamment le plutonium.

Le réacteur nouveau sera pratiquement sans danger, car la synthèse thermonucléaire n'utilise pas de l'uranium. En plus, ce réacteur n'explosera jamais. Même si le plasma chauffé à plusieurs millions de degrés entre en contact avec les parois de la chambre de confinement, il n'y aura rien de grave. Le plasma cessera d'exister. C'est pourquoi du point de vue des écologistes l'énergie thermonucléaire doit remplacer complètement l'énergie nucléaire.

Le projet ITER est également nommé le soleil artificiel. Les scientifiques ne doutent pas que de tels réacteurs permettront de résoudre enfin le problème de pénurie d'énergie électrique sur Terre.

 

La conquête de Mars passe-t-elle par la Lune

Un rapport du Conseil national américain de la recherche, rendu public récemment, avait pour mission principale le projet de mission habitée vers Mars.

Ce rapport a été préparé pendant 3 ans. C’est l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace des États-Unis (NASA) qui l’a commandé, motivant cette commande par la nécessité de coordonner un plan précis de vols habités, sur lequel « les cycles politiques et d’autres facteurs n’auraient aucune influence », précise le document.

Ce plan a bien été conçu, mais on ignore si ceux qui l’ont commandé sont satisfaits du résultat. Le but ultime de ce plan - une mission habitée vers Mars – coïncide avec les plans déclarés précédemment, ou avec la volonté de la NASA. Cependant, la voie vers la planète Rouge a été tracée différemment.

Les plus grandes divergences concernent en effet la Lune. L’actuel chef de la NASA Charles Bolden estime que le retour vers une mission pilotée sur la Lune ferait perdre du temps, des forces, et des moyens, faisant reporter ainsi la mission martienne à beaucoup plus tard. Les experts parlent des années 2030, voire même plus tard. Les auteurs du rapport estiment au contraire que l'atterrissage sur la Lune va permettre de mieux utiliser les technologies qui pourraient servir lors de la mission sur la planète Rouge. En outre, selon l’avis des membres de la commission, sans expédition lunaire, il n’y aura pas d’expédition martienne, ou du moins elle ne pourra pas être réalisée si vite qu’on le souhaiterait à la NASA.

La deuxième divergence – c’est l’attitude envers la coopération internationale. La NASA a tendance à se rapprocher des partenaires européens, alors que les auteurs du rapport suggèrent de prêter une attention plus importante à la Chine. C'est un détail plutôt intéressant, car du point de vue technique et politique, la Chine est perçue comme un rival aux ambitions commerciales des Etats-Unis dans l’espace, et non pas comme un partenaire.

Les auteurs du rapport ont également analysé les défis technologiques et financiers qu’il va falloir résoudre avant le vol vers Mars. Ils ont notamment identifié dix technologies clés qu’il va falloir développer particulièrement activement, en mettant un accent particulier sur la mise en œuvre technique de l'atterrissage sur Mars, la protection contre l’irradiation et la conception de nouveaux moteurs révolutionnaires.

Les analystes soulignent que le nouveau document pourrait susciter des débats houleux. Car ce rapport enfreint l’unité des projets qu’il propose. Le fameux programme Constellation, qui a commencé en fanfare, mais s’est arrêté lors du changement de président à la tête du pays, prévoyait également un retour sur le programme lunaire, pour l’utiliser comme une étape intermédiaire de la préparation du vol sur Mars. Après l’échec de ce programme, une certaine indétermination s’est installée à la NASA. Le nouveau rapport suggère une relance du programme Constellation, mais on ne peut pas garantir que les plans du vol habité vers Mars ne se heurteront pas à nouveau aux discussions sur un vol vers la Lune.

 

Russes et Indiens ont-ils été un même peuple ?

Les Russes et les Indiens ont les mêmes racines génétiques, les deux peuples avaient exactement le même génotype il y a 8 000 – 9 000 ans. Ce sont les résultants des recherches du Centre de biochimie, de biophysique et de médecine à la Harvard Medical School. Si ces conclusions sont prouvées par d’autres chercheurs, cela signifiera que jadis les Russes et les Indiens avaient fait partie d’un seul peuple.

Le pays ancestral de ce peuple se trouvait dans l’Extrême-Nord russe, a déclaré à La Voix de la Russie l’historien et orientaliste russe Ivan Ivanitski.

« Il y a 4 000 ans les anciens Slaves avaient dépassé vers l’Oural du Sud, 400 ans plus tard ils étaient allés en Indes où vivent actuellement environ 100 millions de leurs descendants, de la même lignée génétique. Le génotype slave n’a pas été et n’est pas « assimilé ». Et le gène lui-même qui coïncide avec le gène slave, on le retrouve facilement jusqu’à présent. Une autre vague d’Aryens avait progressé à travers l’Asie pour atteindre l’Iran de l’Est il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C.), ce sont les Aryens iraniens. »

Un hymne de Rig-Véda indique que la constellation de sept grands rishis (sages) se trouve directement au-dessus des Indiens. Plus tard, cette constellation a été baptisée la « Grande Ourse » par les Européens. Une autre chose suscite notre intérêt. Du point de vue astronomique, si l’on regarde cette constellation en Inde, on ne la verra qu’au-dessus de l’horizon et on ne le verra point dans certaines régions du pays. En même temps, le seul endroit où la constellation de la Grande Ourse est au-dessus de nous se trouve au-delà du cercle polaire. Donc, à l’époque de la création du Véda, les Indiens habitaient dans le Nord.

D’autres facteurs justifient cette théorie. Souvent, dans le folklore indien, le jour et la nuit des dieux durent six mois. C’est une belle hyperbole. Mais elle peut être basée sur les réalités géographiques. Puisque le jour et la nuit polaire durent six mois dans l’Extrême-Nord russe.

Les noms de rivières russes sont souvent emprunts d’origine sanscrite, ce qui prouve la théorie voulant que les Indiens avaient vécu sur le territoire russe. La rivière Sūrya dans la région de Kirov doit son nom au sanskrite « Soleil », et le plus grand affluent de la Volga, la rivière Kama désigne le dieu hindou de l’amour.

Les opposants de cette version mettent en avant les différences anthropologiques visibles entre les Slaves et les Indiens. Mais des gens qu’on peut très facilement confondre avec les Russes habitent toujours sur le territoire de l’Hindoustan. Par exemple, les Kalash, tribu qui vitdans les montagnesde l’Hindou Kouch au Pakistan. Il est presque impossible de les différencier des Russes : ils ont une peau et des cheveux clairs, la plupart des Kalash ont des yeux verts. Ce sont sans doute les descendants des Aryens venus de la Russie en Indes.

Suite à d’importantes preuves génétiques, les Aryens, ancêtres des Indiens modernes, étaient des Slaves. Jadis, ces derniers avaient mis leurs affaires sur de nombreux chars pour quitter l’Extrême-Nord Russe et chercher une nouvelle partie dans le Sud. Les causes de cette migration restent encore à élucider.

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