Trois jeunes Juifs comme prétexte à une nouvelle Intifada

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Israël augmente sa pression sur les Arabes dans le but de retrouver trois adolescents juifs, dont il impute le rapt aux radicaux du mouvement palestinien HAMAS.

Certains experts admettent qu’une opération de sauvetage est capable de provoquer une nouvelle Intifada.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exige de l’armée, de la police et des services spéciaux d’engager le maximum de moyens à leur disposition afin d’empêcher le transfert des jeunes enlevés dans la bande de Gaza, qui se trouve sous contrôle du HAMAS. Voici ce que dit à ce propos Nikolaï Sourkov, chargé de cours à la chaire d’études de l’Orient du MGIMO.

« En principe, la version de l’implication du HAMAS dans l’enlèvement semble plausible. D’autant que c’est précisément le HAMAS qui a retenu pendant un temps prolongé en captivité le caporal de l’armée israélienne Gilat Shalit. Dans le cas présent, on peut parler de tentative du HAMAS, soit d’obtenir un nouvel atout dans les négociations, soit simplement d’exercer une pression indirecte sur Israël.

Le HAMAS cherche en permanence à tenir Israël en tension. Parallèlement au rapt, des tirs de roquettes ont repris. Le HAMAS est partisan d’une pression musclée sur l’Etat hébreu, pour que Tel-Aviv ressente la menace et qu’au nom de son élimination, fasse des concessions. Le (mouvement palestinien) FATAH croit davantage en un compromis et des pourparlers de paix ».

Nikolaï Sourkov se rappelle que les méthodes musclées étaient au début privilégiées aussi lorsqu’Israël essayait de libérer le caporal Shalit. Or ces tentatives n’ont alors pas abouti. Et à présent, de même, la pression musclée augmente, mais depuis l’enlèvement des adolescents juifs, assez de temps est passé pour pouvoir bien les cacher. De cette façon, les Israéliens finiront par passer des opérations de ratissage et des arrestations à des pourparlers secrets, où la médiation pourrait être assumée, par exemple, par l’Egypte. De plus, ils peuvent influer sur le HAMAS par le truchement des sponsors extérieurs de cette organisation au Qatar. C’est à peu près ainsi qu’a été en son temps libéré le caporal Shalit. Il y a une chance pour que le sort des trois ados israéliens se conclut également par un dénouement heureux. /N

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