L'ONG Reporters sans frontières (RSF) est choquée par la mort du correspondant russe Igor Korneliouk en Ukraine et appelle les parties en conflit à assurer la protection des journalistes, a indiqué mardi Johan Bir, responsable du bureau Europe de l'Est et Asie Centrale de RSF.
"Nous sommes choqués par l'annonce de la mort d'Igor Korneliouk", a déclaré M.Bir à RIA Novosti.
Et d'ajouter que les arrestations et les enlèvements de journalistes devenaient de plus en plus fréquents en Ukraine.
"Le niveau de violence envers les journalistes dans ce pays est inédit. Le nombre total des attaques et des agressions visant les journalistes y a d'ores et déjà dépassé deux cents", a constaté l'interlocuteur de l'agence.
RSF appelle toutes les parties en conflit à garantir la sécurité des journalistes dans l'exercice de leur devoir professionnel. Les journalistes doivent occuper une position neutre face aux parties adverses, et leur travail est une condition sine qua non de l'exercice du droit des gens à l'information, souligne l'ONG.
Le correspondant du holding russe d'information VGTRK Igor Korneliouk, blessé mardi dans un tir de mortier près de Lougansk, est décédé. Il est mort sur la table d'opération.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.
Plusieurs journalistes russes envoyés en Ukraine ces derniers mois pour couvrir les évènements en cours dans le sud-est du pays ont fait l'objet d'agressions et d'enlèvements par les forces de sécurité ukrainiennes.
