La star d'Hollywood, ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, a appelé la communauté internationale à travailler pour faire de « la justice, la norme ».
« Il n'y a rien d'inévitable. C'est une arme de guerre qui vise les civils », a-t-elle dit, appelant toutes les armées, les forces de maintien de la paix et les polices à recevoir une formation sur la prévention des violences sexuelles.
« Ce sujet a été tabou depuis beaucoup trop longtemps », a martelé l'actrice, également réalisatrice d'« Au pays du sang et du miel » (2011), un film sur la guerre en Bosnie. Elle a affirmé que cela « nourrissait l'ignorance et l'idée que le viol aurait quoi que ce soit à voir avec des pulsions sexuelles normales » .
« Ca n'a rien à voir avec le sexe, c'est une question de pouvoir » , a-t-elle avancé.
Seul « un homme faible ou dérangé » peut abuser des femmes, a renchéri le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
« Nous devons envoyer le message à travers le monde qu'il n'y a pas de honte à survivre à des violences sexuelles, que la honte est sur l'agresseur », a souligné l'actrice. Elle a dédié cette journée à une femme violée rencontrée avec William Hague en Bosnie, qui « était tellement humiliée » qu'elle ne parvenait pas à le dire à son propre enfant.
L'actrice et William Hague vont présider jusqu'à vendredi cette réunion, la plus importante jamais consacrée au sujet. Elle réunit des délégations de plus de cent pays, représentants gouvernementaux, ONG, religieux, experts militaires et juridiques, associations humanitaires et membres de la société civile.