Après de violents combats entre les forces irakiennes et les rebelles mercredi, la ville de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, est tombée aux mains des djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), rapportent les médias internationaux, se référant à la police locale.
L'EIIL s'est emparé mardi de la deuxième ville du pays, Mossoul, et continuait son avancée mercredi vers Tikrit puis Samarra. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, s'est dit "très inquiet" de la "détérioration" de la situation, tandis que Washington a qualifié l'EIIL de "menace pour la stabilité (…) de toute la région".
"La chute d'une grande ville comme Mossoul et la fuite des forces de sécurité ont quelque chose de vraiment dramatique", a reconnu le ministre irakien des Affaires étrangères Hochiar Zebari.
Par ailleurs, les combattants de l'EIIL ont occupé mercredi le bâtiment du consulat général de Turquie à Mossoul. Les djihadistes contrôlent aussi plusieurs localités situées dans les provinces voisines de Kirkouk et de Salah ad-Din. Les forces irakiennes ont fui, et de nombreux militaires ont été capturés.
Suite à la chute de Mossoul, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé la population à créer des unités d'autodéfense en vue de contrer la menace terroriste et a demandé l'aide de la communauté internationale.
L'EIIL, qui aspire à créer un émirat islamique, opère à la fois en Irak et en Syrie.