Les autorités syriennes ont condamné la critique du résultat de l'élection présidentielle dans le pays, faite par l'UE, la qualifiant de tentative de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie, annonce dimanche la chaîne télévisée Al-Jazeera.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a condamné les commentaires de certains hommes politiques occidentaux concernant la légitimité de l'élection présidentielle. Il a notamment déclaré que des remarques faites à ce sujet constituaient une "violation flagrante du droit international que prévoit le respect de la souveraineté des pays et la non ingérence dans leurs affaires intérieures".
"La position de l'Union européenne contredit directement les principes de base de la démocratie ainsi que le droit des peuples de choisir leur leaders et de décider de leur avenir par un vote", a déclaré le chef de la diplomatie syrienne.
Auparavant, les pays du J-7, dont la Grande-Bretagne ont déclaré qu'ils ne reconnaissaient pas les résultats de l'élection présidentielle en Syrie, les ayant qualifié de "faux". Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré mercredi lors de sa visite au Liban que la présidentielle tenue la veille en Syrie était "insensée" et que Washington n'avait pas l'intention de reconnaître ses résultats.
De son côté, la partie russe a déclaré que l'élection s'était déroulée conformément à toutes les normes démocratiques.
Le président du parlement syrien Mohammad al Laham a annoncé auparavant que le président sortant Bachar el-Assad avait remporté l'élection présidentielle avec 88,7% des scrutins.