Poutine ne souhaite pas de nouvelle guerre froide et réfute l'annexion de la Crimée

© RIA Novosti . Alexei Nikolsky / Accéder à la base multimédiaNezavissimaïa gazeta
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Les commémorations du 70ème anniversaire du Débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, ont commencé en France, écrit jeudi 5 juin le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les commémorations du 70ème anniversaire du Débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, ont commencé en France, écrit jeudi 5 juin le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Dix-neuf chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus, dont la reine et le premier ministre britanniques, les présidents russe, américain et polonais, ainsi que la chancelière allemande.

Les dirigeants rendront hommage, sur les lieux des combats en Normandie, à l'héroïsme des soldats américains, britanniques, canadiens et français qui ont réussi au prix d'innombrables victimes à franchir le Mur de l'Atlantique hitlérien et contribué à la victoire des Alliés.

Mais cette date-anniversaire n'est pas la seule à attirer l'attention internationale. Dans le contexte de la crise ukrainienne et des tensions Occident-Russie, son aspect politico-diplomatique acquiert une importance particulière. Notamment la visite du président Vladimir Poutine à Paris aujourd'hui et sa participation aux commémorations le 6 juin.

En prévision de sa visite, le président Poutine a accordé une interview à la chaîne TF1 et à la radio Europe1. Selon lui, la crise ukrainienne ne doit pas marquer une nouvelle étape de la Guerre froide et son règlement doit passer par un dialogue pacifique. "Premièrement, j'espère que nous n'entrons pas dans une nouvelle phase de guerre froide. Deuxièmement, j'insiste sur le fait que les gens, où qu'ils vivent, ont des droits et doivent avoir la possibilité de les défendre. C'est tout ce qui compte", a déclaré le président russe. Poutine a souligné qu'aucun spécialiste militaire ou unité armée n'était présente dans le sud-est de l'Ukraine. Le président a démenti les suppositions selon lesquelles la Russie aurait l'intention d'"annexer ou de déstabiliser le sud-est ukrainien". En revanche, les autorités ukrainiennes actuelles doivent "établir un dialogue avec leur propre population par le biais d'un processus de négociations et non en faisant usage d'armes, de chars et d'avions".

Le programme de la visite du président Poutine démarre aujourd'hui par un entretien avec son homologue français François Hollande au Palais de l'Elysée. Sa rencontre avec le premier ministre David Cameron a été reportée d'urgence à ce même jour et se tiendra également à Paris. Quant à la chancelière Angela Merkel, il la rencontrera vendredi en Normandie.

On ignore si Poutine et Obama vont dialoguer car ce dernier a confié récemment à Varsovie ce qu'il dirait au président russe s'ils venaient à se rencontrer. Pour sa part, Poutine a déclaré dans son interview avec la presse française que la Russie restait ouverte au dialogue avec les

États-Unis, considérant cette option comme le meilleur moyen de trouver un terrain d'entente. "Je n'ai aucune raison de croire que le président américain ne souhaite pas parler avec le président russe, mais en fin de compte c'est son choix", a-t-il ajouté.

Quoi qu'il en soit, la ligne de Washington visant l'isolement international de la Russie et de son président est manifestement inconsistante. Les tentatives américaines de faire renoncer Paris à inviter la Russie à la cérémonie de commémoration ont échoué. Les Français ne pouvaient pas se permettre de se comporter ainsi avec le pays ayant subi les plus grandes pertes dans la guerre contre l'Allemagne nazie. Les principaux acteurs européens ont immédiatement profité de cette occasion pour rencontrer Poutine en tête-à-tête dans le cadre de la commémoration du Débarquement.

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