Les Syriens se rendent mardi aux urnes pour la première élection présidentielle opposant plusieurs candidats dans le pays ravagé depuis plus de trois ans par un conflit civil meurtrier, rapporte le correspondant de RIA Novosti à Damas.
En mars dernier, le parlement syrien a approuvé une nouvelle loi électorale qui, pour la première fois dans l'histoire de la Syrie, autorisait plusieurs candidats à briguer la magistrature suprême. Auparavant, le chef de l'Etat syrien était élu par référendum. Trois candidats sont en lice pour la prochaine présidentielle, dont le chef d'Etat sortant Bachar el-Assad.
Contesté depuis mars 2011, M.Assad a été élu président en juillet 2000, puis reconduit à la tête du pays en 2007 avec 97,26% des suffrages exprimés. Selon des analystes, il aurait toutes les chances de remporter un troisième mandat présidentiel.
Ses concurrents sont le professeur de l'université de Damas Hassan Al-Nouri et le député du parlement national Maher al-Hajjar, qui représentent tous les deux la soi-disant opposition intérieure modérée. Pour remporter l'élection dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des votes. Si aucun des candidats n'obtient cette majorité, un second tour aura lieu avec les deux personnes ayant obtenu le plus de voix.
Le vote n'est pas organisé dans les zones en proie aux combats entre rebelles et forces régulières. Selon le chef du Comité suprême pour l'élection présidentielle Hisham Sha'ar, cette circonstance n'aura pas d'impact sur le taux de participation au scrutin, la majorité des résidents locaux ayant quitté ces régions.
L'élection a démarré à 7h00 locales (4h00 UTC) et prendra fin à 16h00 UTC.