La Cour constitutionnelle turque a ordonné jeudi la levée du blocage de l'accès au site, imposé par le gouvernement islamo-conservateur il y a deux mois, jugeant que cette interdiction était une violation des droits et libertés des individus.
Le ministre des transports, Lutfi Elvan, qui est aussi ministre des Télécommunications, a déclaré que la décision de la Cour n'avait pas été encore transmise aux agences gouvernementales compétentes.
« Le nécessaire sera fait, une fois la décision transmise » à l'autorité turque en charge des technologies de l'information et de communication (BTK), a-t-il déclaré dimanche à des médias locaux.
Les autorités turques ont bloqué le 27 mars l'accès à la plateforme d'échange de vidéos pour des raisons de « sécurité nationale », après la diffusion de l'enregistrement pirate d'une réunion confidentielle de hauts responsables turcs évoquant le scénario d'une intervention militaire en Syrie.
Le site de microblogging Twitter avait de même été bloqué en mars sur décision du Premier ministre islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, pour enrayer la diffusion sur internet d'écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption.
Ces blocages, avant les élections locales de mars, lors desquelles le parti au pouvoir d'Erdogan a remporté une victoire décisive, ont été considérés comme un bond en arrière de la Turquie en matière de démocratie.