« En vue de sauvegarder la stabilité dans le pays et conformément à l'article 65 de la Constitution, je démissionne du poste de président de la République d'Abkhazie », a déclaré le président, expliquant que sa décision a été prise à l'issue de consultations avec les représentants de l'opinion publique, les électeurs et les collaborateurs.
L'opposition abkhaze a pris mardi soir sous son contrôle le siège de l'administration présidentielle, annonçant que le « Conseil de coordination des partis et des mouvements publics » prenait le pouvoir en Abkhazie.
Plus tôt dans la journée de mardi, un meeting avait réuni au centre de la capitale abkhaze Soukhoum des milliers de personnes descendues dans la rue pour exprimer leur rejet des autorités actuelles et exiger une réforme du pouvoir. Les autorités ont proposé à l'opposition de négocier à huis clos. Les opposants ont rejeté cette proposition.
Le secrétaire du Conseil de sécurité Nougzar Achouba a qualifié de tentative de coup d'Etat la situation dans le pays.
Les chefs des structures de force d'Abkhazie ont exprimé, dans une déclaration conjointe, leur soutien au président légitimement élu Alexandre Ankvab, qui a affirmé de son côté que l'Etat faisait tout son possible pour que la situation dans le pays revienne dans le cadre de la loi.